Collectionneurs ou simples curieux peuvent observer des timbres à l’effigie de la ville et de personnalités marquantes, ajoutées à des collections internationales lors de la cinquième biennale du Cercle philatélique chartrain.
En entrant dans la collégiale Saint-André, les visiteurs se plongent dans l’histoire locale avec l’observation d’une carte d’environ 3 mètres sur 3. Elle représente Chartres et sa proche périphérie et permet de visualiser les différents bureaux de poste et leur implantation géographique à travers les trois derniers siècles.
L’inauguration s’est déroulée vendredi soir, en présence de Patrick Géroudet, adjoint au maire de Chartres en charge de la promotion de la Ville, du tourisme et du patrimoine. « Nous avons reçu environ cent cinquante personnes pour cette première journée », estime Daniel Stives, président du Cercle philatélique chartrain.
Quels sont les timbres les plus anciens sur la ville de Chartres et les personnalités qui l’ont marquée ?
Dix déménagements de la Poste centrale
Les premières boîtes aux lettres apparaissent à Chartres vers 1843. « Ce sont les plus anciennes traces que nous avons retrouvées », indique le président. Un premier bureau de poste existait déjà en 1656, « probablement autour de l’actuelle place du Cygne. La Poste centrale a changé dix fois de lieu. Sur la carte, pour se repérer le public peut les visualiser et se référer aux panneaux pour avoir les informations plus historiques ».
Les indications permettent également de constater la présence d’une poste en 1722, rue du Bœuf couronné, en 1733 sur l’actuelle place Marceau ou encore de 1875 à 1928 dans le bâtiment occupé actuellement par le Café Serpente.Les différents postes centrales au coeur de Chartres ces trois derniers siècles, principalement entre la place des Epars et la cathédrale.
L’année suivante, les PTT (Poste, télégraphes et téléphones) s’installent sur le boulevard Maurice-Violette.
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« Avec son architecture particulière, c’est, selon moi, l’un des cinq bureaux de poste les plus remarquables du pays en termes d’architecture. Ces mosaïques au-dessus des entrées sont remarquables. C’est aussi un pan d’histoire locale et familiale pour nombre de Chartrains. Plusieurs visiteurs viennent car leur grand-père travaillait dans ce que les locaux appelaient Notre-Dame des Postes. »
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Le Cercle philatélique de Chartres revient sur 300 ans d’histoire postale dans la ville
Des anecdotes exposées et racontées
Les panneaux permettent d’apprendre ou se remémorer ces points d’histoire et autres anecdotes. Et les anecdotes, c’est probablement ce qu’apprécie le plus ce passionné de philatélie. Au sujet de l’implantation de La Poste centrale, au sein de l’actuelle médiathèque, « lors de travaux, un employé a retrouvé dans des poubelles une partie des fresques qui étaient situées au-dessus du guichet d’accueil. À sa mort, sa famille en a hérité et les a mises en vente lors d’un vide-grenier. Parmi les huit toiles peintes par Pierre Vaillant, datées de 1928, cet employé a permis d’en sauver quatre. » Ces peintures rescapées de l’histoire et des différents déménagements sont également exposées.
Philippe Govin, auteur du timbre de la randonnée du facteur, a dédicacé ses ouvrages. Photo : Th.D.
L’histoire des postes chartraines s’illustre aussi par les timbres, les cachets postaux et les flammes. « Ce sont des tampons utilisés par les bureaux de poste. Ils permettaient de promouvoir des événements de la ville. Aujourd’hui, cela n’existe plus. La plus ancienne griffe retrouvée date de 1744 » ajoute Daniel Stives.
« Nous sommes aussi présents pour échanger avec les collectionneurs. Certains amateurs nous sollicitent pour savoir ce que vaut ce qu’ils ont en leur possession. La plupart du temps, ils en ont hérité. Neuf fois sur dix, elles n’ont pas de valeur financière. »
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Parmi les stands, on peut parcourir les catalogues de timbres venus des quatre coins du monde : de la Polynésie à la Russie, d’Israël aux États-Unis en passant par l’Italie. Outre la géographie, les curieux se hasardent à ouvrir d’autres classeurs thématiques comportant des timbres d’oiseaux, des portraits de poètes ou d’écrivains ou encore des grands explorateurs.
Pratique. Aujourd’hui, à la collégiale Saint-André, de 10 à 18 heures. Entrée libre.
Thomas Desprez
