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Le pape François embrasse la paix à Vérone

Le pape François embrasse la paix à Vérone

2024-05-18 14:54:07

AsiaNews – L’Israélien Maoz Inon dont les parents ont été tués par le Hamas le 7 octobre. Et le Palestinien Aziz Abu Sarah, qui pleure un frère mort sous les coups de l’armée israélienne dans la guerre en cours à Gaza. Ils se sont embrassés devant le pape François, pour exprimer leur désir de paix mais aussi pour indiquer la seule manière d’y parvenir. Cela s’est produit ce matin aux Arènes de Vérone, remplies de 12 mille personnes convoquées pour “l’Arène de la Paix”, la rencontre promue par les mouvements pacifistes et d’initiative sociale italiens à laquelle le Pape François a voulu être présent.

«Des grains de poussière invisibles pour bloquer la machine infernale et construire la justice et la paix», les a définis Don Luigi Ciotti, président de l’Association Libre contre les mafias, en présentant cette foule au pontife. Et c’est précisément le geste puissant de Maoz et Aziz – accompagné de quelques appels vidéo envoyés par certaines femmes du mouvement israélien Women Wage Peace et des Palestiniennes du Soleil – qui ont donné le ton de la matinée passée par le pontife avec ces “mouvements populaires”. qu’il a indiqué à plusieurs reprises comme une prophétie d’un monde plus juste, à partir des plus petits et de la vie concrète des gens.

À côté de lui se trouvait le père missionnaire combonien Alex Zanotelli, pendant de nombreuses années la voix des derniers dans la périphérie du Kenya et le visage historique du pacifisme italien. Et puis sur scène – aux côtés de nombreuses entités impliquées dans les questions de participation, de protection de l’environnement, de travail, de désarmement, de migration – l’Afghan Mahbouba Seraj a également apporté son expérience (qui a dénoncé « l’illusion et l’échec d’une paix voulue à imposer d’en haut») et Vanessa Nakate, une jeune militante ougandaise pour le climat et Dom Pedro Stedile, du mouvement brésilien des sans-terre.

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Dans un dialogue tendu au cours duquel il abandonnait souvent le texte préparé pour y ajouter spontanément ses propres pensées, François a dénoncé des fléaux tels que le travail des enfants, le commerce des armes, l’indifférence (“le prix Nobel que nous pourrions donner à beaucoup d’entre nous est celui de Ponce Pilate »). « La paix ne s’invente pas du jour au lendemain, elle doit être entretenue – a-t-il ajouté, en indiquant le chemin d’un dialogue qui n’anesthésie ni n’élimine les conflits : « Ne pas avoir peur des conflits est la richesse de la société. Le dialogue nous aide toujours, mais pas pour que tout soit pareil. Le péché des régimes politiques qui ont abouti à des dictatures est de ne pas admettre la pluralité. Une société sans conflit est une société morte, seule une société où les conflits sont pris en main et où le dialogue est instauré est une société qui a un avenir. »

«Nous sommes tous deux des entrepreneurs – ont déclaré au Pape l’Israélien Maoz Inon et le Palestinien Aziz Abu Sarah – et nous croyons que la paix est la plus grande entreprise à réaliser. Il ne peut y avoir de paix sans une économie de paix, une économie qui ne tue pas. Une économie qui ne produit pas la guerre, mais qui repose sur la justice. Mais que peuvent être les jeunes entrepreneurs de paix lorsque les lieux de formation sont influencés par les paradigmes technocratiques et la culture du profit à tout prix ?”.

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Le pape François n’a pas répondu directement à cette question, mais il nous a invité à regarder « l’expérience de ces deux frères, qui est la souffrance des deux peuples. Ils – a-t-il ajouté – ont eu le courage de s’embrasser. Leur courage n’est pas seulement un témoignage de paix ; les câlins sont aussi un projet d’avenir. Tous deux ont perdu des membres de leur famille, la famille a été déchirée par cette guerre. A quoi cela sert-il? Gardons le silence et, face à cette étreinte, que chacun prie et décide en lui-même de faire quelque chose pour mettre fin aux guerres. »

Le pape a également rappelé la souffrance des enfants ukrainiens, « qui ont perdu le sourire ». Ceux des personnes âgées « qui ont travaillé toute leur vie pour faire avancer leur pays et qui voient aujourd’hui une défaite historique, une défaite de nous tous. Prions pour la paix et disons à ces frères d’apporter notre désir de paix à leur peuple. »

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Il a également réitéré sa conviction que « l’avenir de l’humanité n’est pas seulement entre les mains des grands dirigeants, des grandes puissances et des élites », mais « entre les mains des peuples, dans leur capacité à s’organiser » pour donner la parole au changement. «Mais vous, les artisans du dialogue en Terre Sainte – a poursuivi le Pape – demandez aux dirigeants du monde d’écouter votre voix, de vous impliquer dans les processus de négociation, afin que les accords naissent de la réalité et non d’idéologies : les idéologies ne le font pas. ils n’ont pas de pieds pour marcher, ils n’ont pas de mains pour panser les blessures, ils n’ont pas d’yeux pour voir la souffrance des autres. La paix se fait avec les pieds, les mains et les yeux des personnes impliquées. »

«Chacun récoltera ce qu’il sème – a-t-il ajouté -. Nos civilisations sèment la mort, la destruction, la peur. Au lieu de cela, nous semons l’espoir. C’est ce que vous faites aussi, dans cette Arène de la Paix. Ne vous arrêtez pas. Ne vous découragez pas. Ne devenez pas spectateurs de la guerre dite « inévitable ». Comme l’a dit Mgr Tonino Bello – il a conclu – « Debout, bâtisseurs de paix ».



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