Les députés ont discuté hier soir à Strasbourg des progrès réalisés par la Hongrie dans la lutte contre les menaces contre l’État de droit et l’indépendance du pouvoir judiciaire dans le pays, appelant la Commission européenne à ne pas débloquer les fonds gelés tant que Budapest n’aura pas rempli toutes les conditions fixées.
De nombreux députés européens se sont inquiétés des rumeurs selon lesquelles la CE envisageait de donner de l’argent à la Hongrie en échange de son soutien à l’Ukraine – une perspective qu’ils ont jugée inquiétante. Mais le commissaire à la Justice Didier Reynders a assuré que les fonds “ne viendront pas sans les changements nécessaires”. Actuellement, Bruxelles a gelé 22 milliards d’euros dus à la Hongrie sur les fonds de cohésion.
“Les principes de l’État de droit ne sont pas à vendre, ils ne sont pas sujets à négociation et ne peuvent pas servir de monnaie d’échange”, a déclaré l’eurodéputé PPE Jeroen Lennars (Pays-Bas), qui a déclaré que des mesures supplémentaires étaient nécessaires avant que la CE ne débloque les fonds. “Seules des réformes significatives, tangibles et durables peuvent permettre de débloquer les fonds européens bloqués.”
Les députés hongrois ont riposté à Bruxelles, accusant l’UE de tenter de faire chanter Budapest en retenant des fonds. “L’objectif n’a jamais été de parvenir à un accord, c’est du pur chantage”, a déclaré Baláš Hidvegi, député du parti Fidesz au pouvoir du Premier ministre Viktor Orbán. L’eurodéputé Tamas Deutsch a prévenu que la Hongrie “ne se pliera pas au sifflet de Bruxelles” et continuera à défendre sa souveraineté.
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2023-11-23 15:57:32
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