Un emballage attrayant, mais avec un contenu difficile à comprendre et qui pourrait réserver des surprises ? À peine l’annonce de l’accord des Vingt-Sept sur une réforme migratoire est-elle tombée mercredi que les superlatifs ont afflué. Un tournant historique qui limitera efficacement la migration irrégulière en Europe, a souligné le chancelier allemand Olaf Scholz. Un résultat très positif, un succès pour l’Italie, a lancé le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani.
Sur le plan symbolique, l’UE peut pousser un soupir de soulagement. Après trois ans de négociations, l’Europe parvient enfin à s’entendre sur un Pacte sur la migration et l’asile. Le dernier volet, celui réglant la réponse européenne en cas d’afflux massif de migrants dans un État de l’UE, était au cœur des tensions. Voilà le problème réglé. Mais une question essentielle demeure : est-ce vraiment réaliste d’espérer qu’un tel texte puisse mettre fin à la cacophonie actuelle, exacerbée par chaque nouvelle vague de migrants et qui divise profondément ? L’accord a été conclu malgré l’abstention de l’Autriche, de la Slovaquie et de la République tchèque. Et surtout, avec l’opposition de la Pologne et de la Hongrie.
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