Le non-financement de l’Université de Sudbury par l’Ontario suscite la colère et la déception.

La décision du gouvernement de ne pas financer l’Université de Sudbury en Ontario a suscité une grande frustration de la part de Fabien Hébert, président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO). Il critique surtout le moment choisi pour annoncer cette décision, un vendredi après-midi, ainsi que l’absence de possibilité de poser des questions ou d’avoir des discussions. Selon lui, cette décision est d’autant plus surprenante que des discussions préalables semblaient indiquer que le projet serait soutenu. Fabien Hébert compare cette situation à celle de l’Université de l’Ontario français, dont le financement a également été abandonné temporairement par le gouvernement Ford. Ginette Petitpas Taylor, ministre des Langues officielles du Canada, a également exprimé sa déception et souligné l’importance d’institutions fortes pour les communautés francophones en situation minoritaire. Marie-Pierre Héroux, étudiante à la maîtrise en histoire à l’Université d’Ottawa, réagit vivement à cette nouvelle et appelle à la mobilisation de la communauté francophone, rappelant l’impact qu’une telle mobilisation avait eu en 2018 pour l’Université de l’Ontario français. Philippe Mathieu, enseignant suppléant et signataire d’une lettre en faveur de l’Université de Sudbury, déplore également cette décision et estime qu’elle montre que les francophones ne sont pas une priorité pour le gouvernement provincial. Il demande au gouvernement de prendre en compte les demandes de la communauté. Olivier Bonin-Ducharme, délégué de la Faculté des arts à l’Association des étudiants francophones de l’Université Laurentienne, est choqué par la décision et voit des similitudes avec les coupes de programmes francophones à l’Université Laurentienne. Il espère qu’un dialogue pourra s’établir pour permettre la création de l’Université de Sudbury.