Avec une augmentation de près de 60 % en un an, le nombre de vols de montres haut de gamme ne cesse de croître, portant les pertes totales à plus d’un milliard d’euros, affirme une étude britannique.
Un butin à plus d’un milliard d’euros. Les montres de luxe font les bonnes affaires des voleurs. Rolex, Omega, Breitling, Cartier et autres Patek Philippe sont devenues des cibles de choix pour les larrons. En 2022, le nombre de ces délits a connu une augmentation sans précédent. De l’ordre de 60 % selon l’étude publiée en début de semaine par l’entreprise anglaise The Watch Register. Cette dernière se présente comme la plus grande base de données mondiale sur les montres perdues ou volées.
En un an, l’entreprise a enregistré 6815 nouveaux modèles, portant le montant total à plus d’un milliard de livres sterling. De véritables bijoux aux prix mirobolants, allant de 50 000 à plus d’un million de livres sterling. Le rapport souligne également le recours accru à la violence lors des vols. Selon The Watch Register, « les vols ou pertes de montres en France ont augmenté de +14,5 % des vols et pertes » depuis le début de l’année. « Si les signalements se poursuivent à ce rythme, nous devrions voir une augmentation annuelle de 22,5 % en 2023 », explique l’un de ses experts.
Les grandes marques sont les plus dérobées. En tête de liste, le géant suisse Rolex qui représente 44 % des montres volées en 2022. Suivi par Omega (7 %), Breitling (6 %), Tag Heuer (6 %), Cartier (4 %) et enfin Patek Philippe (3 %). Environ 90 % des 80 000 montres recensées dans la banque de données de The Watch Register sont des modèles pour hommes. Leur valeur au détail étant plus élevée, elles sont davantage la cible attractive des voleurs. « La valeur et le prestige considérables de ces montres haut de gamme continuent d’attirer l’attention de réseaux criminels sophistiqués et internationaux », précise Katya Hills, directrice générale de The Watch Register.
La bonne santé du marché de la seconde main horlogère et les délais d’attente du neuf renforcent d’autant la valeur des montres, et la convoitise des voleurs. Le marché de l’horlogerie d’occasion tutoie la barre des 20 milliards d’euros et devrait s’élever à 35 milliards d’euros à l’horizon 2030, ce qui représentera la moitié du marché du neuf actuel… qui ne s’est jamais aussi bien porté.
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