“Le Ministère du Futur”, un roman de science-fiction de l’auteur Kim Stanley Robinson, sera disponible en librairie à partir de mercredi. Le livre raconte une histoire sur la lutte contre le changement climatique, mettant en avant la Suisse et Zurich.
Le récit se déroule en 2025 et présente une nouvelle organisation dont l’objectif est de défendre les futures générations et de protéger toutes les créatures vivantes. Cette organisation est surnommée “le Ministère du Futur”. Le livre est entièrement narré à travers les témoignages directs de ses personnages et tente d’expliquer l’impact du changement climatique sur les décennies à venir.
Kim Stanley Robinson a déclaré lors d’une interview à la RTS : “Nous devrions tous être terrifiés. Si nous n’agissons pas rapidement, cela risque de se produire. C’est ce que j’ai voulu écrire dès le départ. Dire ‘Hé ! Arrêtez de vous illusionner en pensant que nous pouvons nous adapter. Ce dont nous avons besoin, c’est de réduire les émissions et de limiter la température'”.
Dans ce roman de science-fiction, l’utopie réside dans le fait que l’humanité réussisse à éviter sa propre destruction. L’écrivain américain résume en disant : “La civilisation sera-t-elle encore intacte à la fin du siècle ? C’est l’objectif ultime. La barre est très basse pour une utopie, mais c’est là où nous en sommes”.
L’histoire décrit comment l’humanité parvient à cette utopie. Après une vague de chaleur catastrophique qui tue plus de 20 millions de personnes en Inde, ainsi que des actes de terrorisme, de sabotage et de soulèvement, le Ministère du Futur, une organisation des Nations Unies, voit le jour en 2025 et s’installe à Zurich.
Les solutions proposées par cette organisation et réussissant à être adoptées “ne relèvent pas de la fiction, mais de la réalité”, selon Jean-Pierre Danthine, économiste et ancien membre de la direction de la Banque nationale suisse. Il explique : “Il s’agit de mesures que nous connaissons déjà. Une taxe carbone généralisée et la rémunération de la non-émission de carbone sont des actions que nous aimerions voir être mises en place, notamment la préservation des forêts primaires en Amazonie ou en Afrique”.
Le roman aborde également la question de la relation entre l’humanité et la nature, que ce soit à travers des actions monétaires, financières, industrielles ou agricoles. C’est le message transmis par l’emblème de Ganymède à Zurich, une sculpture qui est présente tout au long du roman et qui conclut l’histoire.
Reportage télévisé : Pascal Jeannerat
Adaptation web: [nom à compléter]
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