Nouvelles Du Monde

« Le Meilleur Pâtissier ». Victime de harcèlement scolaire, Alicia tient sa « revanche »

« Le Meilleur Pâtissier ». Victime de harcèlement scolaire, Alicia tient sa « revanche »

Quand elle évoque ses débuts dans la pâtisserie, Alicia ne peut s’empêcher de parler de sa grand-mère. C’est à ses côtés qu’elle a confectionné ses premiers desserts quand elle était enfant. « On adorait faire des gâteaux au yaourt, des marbrés pour le goûter, des gâteaux de Noël… » Alors lorsqu’elle a mis les pieds sous la tente du Meilleur Pâtissier pour la première fois, c’est évidemment à elle qu’elle a pensée. « J’ai toujours aimé cuisiner avec elle. C’est elle qui m’a tout appris, je lui dois tout »nous raconte l’Alsacienne de 26 ans.

Si la jeune femme a « toujours été attirée par le sucré »sa passion pour la pâtisserie est bien plus récente. Après avoir obtenu un diplôme dans le marketing digital, Alicia a rencontré des difficultés pour décrocher un emploi. Lors du premier confinement en mars 2020elle s’est alors sérieusement mise à pâtisser. « J’ai regardé beaucoup de vidéos pour m’améliorer et j’ai trouvé plein d’astuces sur les réseaux sociaux. J’ai commencé à faire des tartes et des entremets qui étaient nettement plus aboutis. »

Harcèlement scolaire, moqueries, jugements

C’est d’ailleurs une de ses créations publiée sur son compte Instagram qui lui a permis d’être repérée par la production du concours culinaire diffusé tous les mercredis sur M6. Elle a été sélectionnée grâce à un gros gâteau en forme de cœur à base de mousse vanille. « À l’intérieur, il y a un insert mangue passion et un praliné cacahuètes »explique-t-elle. Fan du Meilleur Pâtissier depuis la première saison, Alicia a pourtant hésité à postuler. « Je ne me sentais pas du tout légitime. J’étais pleine de doutes, j’avais peur du regard des autres et de leur jugement. »

Lire aussi  Borsa Italiana, le commentaire de la séance du 31 mai 2023

Un manque de confiance en soi lié à une période difficile vécue lors de son adolescence. « J’ai été victime de harcèlement scolaire lorsque j’étais au collège et au lycée. On se moquait constamment de moi, on jugeait mon physique. » Une situation à laquelle elle doit parfois encore faire face aujourd’hui. La jeune femme travaille comme conductrice de poids lourd au sein de la société familiale dirigée par son père. « Je suis une femme, qui adore être féminine, dans un monde d’homme. Ce n’est pas tous les jours facile parce qu’il y a encore plein de stéréotypes. J’entends souvent des commentaires déplacés et ou des critiques. »

« Je veux ramener la coupe à la maison ! »

Malgré tout, la pâtissière en herbe a décidé de se lancer. Elle a postulé pour la onzième saison et a été retenue parmi plus de 10 000 candidatures. « J’étais très heureuse et fière. Cela prouve qu’il ne faut jamais cesser de croire en soi. Pour moi, c’est une revanche sur la vie. » Avant le début du tournage, l’Alsacienne s’était fixé un objectif : ne pas être éliminée dès la première épreuve. Une mission accomplie avec brio. Depuis, elle ne cesse d’impressionner les jurés avec ses créations. Elle a même remporté une épreuve imposée par Cyril Lignac avec sa revisite des cornes de gazelles. « Maintenant, j’espère aller le plus loin possible et décrocher le tablier bleu au moins une fois ! »

Lire aussi  Une candidate du Meilleur Pâtissier abandonne pour se consacrer à ses études de médecine

La jeune femme née à Strasbourg (Bas-Rhin) est amoureuse de sa région. « J’adore mettre nos saveurs à l’honneur dans mes gâteaux. C’est une fierté pour moi d’être Alsacienne donc je veux gagner la compétition pour ramener la coupe à la maison ! »rigole-t-elle. Mais pour réussir à s’imposer, elle devra battre de sérieux candidats. À commencer par Manon, la Montpelliéraine de 20 ans redoutable depuis le début de la saison. « Il faut aussi gérer son stress et ne pas paniquer. C’est très dur de pâtisser sous la tente, on est constamment pressés, il faut parler en même temps… Ce n’est pas du tout habituel. »

« Il y a eu quelques tensions » sur le tournage

Avec du recul, Alicia est ravie d’avoir saisi l’opportunité de participer au concours culinaire. Cette « belle expérience » lui a permis d’obtenir des précieux conseils de grands chefs et d’apprendre à être « moins éparpillée » derrière les fourneaux. « J’appréhende également beaucoup moins de parler à des inconnus. » Elle a créé des affinités avec certains candidats comme Karel, Justine ou encore Nils. « L’ambiance entre nous était très sympa. On avait un peu l’impression d’être en colonie de vacances. Il y a tout de même eu quelques tensions parfois. Nous avons passé beaucoup de temps ensemble et nous n’avions pas les mêmes caractères. »

Lire aussi  Wall Street, la performance dans la séance du 27 juillet 2023

Aujourd’hui, la jeune femme aimerait vivre de sa passion. « Mon rêve serait d’ouvrir un salon de thé à Strasbourg, un endroit où il fait bon vivre et où on peut se régaler. » Elle proposerait à ses clients des pâtisseries à la fois gourmandes et travaillées. « J’adore apporter une touche de féminité à mes gâteaux avec des petites feuilles d’or ou des fleurs. » Mais elle n’oublierait pas les classiques qu’elle aime déguster comme les brownies, les cookies et les tartelettes à la framboise, son péché mignon. En attendant de mettre en place ce projet professionnel, elle profite de son temps libre pour se consacrer à sa deuxième passion : partir à la pêche avec son père.

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT