Le Maroc reconnaît le nouvel an amazigh comme fête nationale

MADRID, 4 mai. (EUROPA PRESSE) –

Le roi du Maroc, Mohamed VI, a annoncé la décision de reconnaître le nouvel an amazigh, connu sous le nom de Yennayer, comme fête nationale, après des années de campagne des militants et des membres de la communauté berbère, qui représente plus d’un tiers de la population du pays africain.

“Sa Majesté le roi Mohamed VI, que Dieu l’aide, a décidé d’instituer le nouvel an amazigh comme fête nationale payée”, a indiqué la Maison royale marocaine dans un communiqué, précisant que la décision entrera en vigueur en 2024. Yennayer est célébré le 13 janvier.

Ainsi, a-t-il souligné que le monarque “a donné l’ordre” que “les dispositions nécessaires soient adoptées” pour appliquer cette décision, avant de relever qu’il “continue à consacrer l’amazigh comme une composante essentielle de l’identité marocaine, riche de sa pluralité des affluents et patrimoine commun de tous les Marocains sans exception ».

“De même, cela s’inscrit dans le cadre de la consécration constitutionnelle de l’amazigh comme langue officielle du pays, avec la langue arabe”, indique le communiqué, publié par le ministère marocain des Affaires étrangères sur son site Internet.

Le Yennayer commémore l’anniversaire de l’accession au trône du roi Shoshonq Ier en tant que pharaon d’Égypte et est également enraciné dans les saisons agricoles. Les Berbères ou Amazighs sont principalement répartis sur toute la côte nord-africaine et jusqu’au Sahel, se concentrant principalement au Maroc et en Algérie.

La communauté amazighe au Maroc dénonce depuis des années une marginalisation de sa langue et de sa culture, ce qui a conduit à l’émergence d’un mouvement qui gagne en influence, notamment à la suite des manifestations de 2011 dans la lignée du soi-disant « printemps arabe ». ‘, ce qui s’est traduit par le fait que les Berbères ont obtenu un statut officiel en 2019.