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Le leader des Farfaadas sollicite des dons en ligne pour payer ses frais d’avocat lors de son procès pour méfait

Le leader des Farfaadas sollicite des dons en ligne pour payer ses frais d’avocat lors de son procès pour méfait

(Ottawa) Steeve Charland, le leader des Farfaadas, fait appel aux dons en ligne pour payer ses frais d’avocat, s’élevant à plusieurs dizaines de milliers de dollars. Son procès a débuté au palais de justice d’Ottawa lundi. Il est accusé de méfait et d’incitation au méfait pour des actes commis lors du “convoi de la liberté” en 2022.


Lorsqu’il a été interrogé sur son état d’esprit, Steeve Charland a répondu “déposé, prêt à affronter les conséquences.” Il plaide non coupable.

Steeve Charland est à la recherche de 40 000 $ à 50 000 $ pour couvrir ses frais d’avocat. Il a publié une vidéo sur les réseaux sociaux la semaine dernière pour solliciter des dons.

Dans une interview, il a expliqué : “Parce que les avocats sont coûteux, parce que nous n’avons plus les moyens après toutes les batailles que nous avons menées ces dernières années, et parce que je ne veux pas mener ce combat seul, car nous n’étions vraiment pas seuls lorsque nous l’avons commencé.”

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Il s’agit de son deuxième procès lié aux manifestations contre les mesures sanitaires pendant la pandémie. Les Farfaadas avaient bloqué le tunnel Louis-Hippolyte La Fontaine en mars 2021. Il avait été condamné à une peine suspendue de 120 heures de travaux communautaires pour sa participation au méfait et au complot.

Environ 15 personnes étaient présentes au palais de justice d’Ottawa pour le soutenir, dont l’ancien Farfaada Mario Roy, dont le procès pour le blocage du tunnel Louis-Hippolyte La Fontaine à Montréal n’est pas encore terminé.

L’inspecteur Patrick Vaillancourt, du Service de police de la Ville de Gatineau, a témoigné devant le tribunal. Lors du “convoi de la liberté”, les Farfaadas avaient installé leur quartier général dans un parking du centre-ville de Gatineau, loué 1000 $ par jour. Ce groupe québécois s’opposait aux mesures sanitaires imposées pendant la pandémie.

Les Farfaadas étaient également présents sur la rue Rideau, à quelques kilomètres de la colline du Parlement. La police d’Ottawa s’inquiétait de leur présence à l’angle des rues Rideau et Sussex. Lors de son témoignage devant la commission Rouleau, la chef adjointe du Service de police d’Ottawa, Patricia Ferguson, avait décrit le groupe comme étant “hostile” et intimidant. Elle leur avait attribué la fermeture du plus grand centre commercial de la ville, Rideau. Une opération rassemblant 400 policiers pour les déloger avait échoué en raison de désaccords au sein de la cellule de crise mise en place par les autorités.

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Le “convoi de la liberté” avait paralysé le centre-ville d’Ottawa pendant plusieurs semaines. Steeve Charland avait nié toute violence lors de la manifestation lors de son témoignage devant la commission Rouleau. Il avait passé 23 jours en prison après son arrestation. Les conditions de sa libération, qui lui interdisaient de s’exprimer sur les réseaux sociaux, ont récemment été assouplies.

Une vaste opération policière, la plus importante de l’histoire du pays, avait mis fin au convoi de la liberté en février 2022, après que le gouvernement Trudeau eut fait appel à la Loi sur les mesures d’urgence. Des centaines de poids lourds bloquaient les rues du centre-ville de la capitale fédérale depuis plus de trois semaines. La commission Rouleau avait pour but de déterminer si cette utilisation historique de cette législation d’exception pour accorder des pouvoirs extraordinaires aux autorités et suspendre certains droits était justifiée.

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