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Le laxisme du système de santé : un danger imminent pour la sécurité publique

Le laxisme du système de santé : un danger imminent pour la sécurité publique

Le frère d’une victime de la série de meurtres qui a secoué la métropole il y a un an exprime sa frustration face au manque d’attention du système de santé envers ses propres lacunes, craignant qu’un nouveau massacre ne se produise à tout moment. « Nous avons de nombreux angles morts à explorer, déclare Mohsen Belhaj lors d’une entrevue avec Le Journal, au café Nigelle à Montréal, dont il est le propriétaire. Nous avons les moyens, mais avons-nous la volonté? » Même aujourd’hui, il peine à trouver les mots pour décrire les émotions ressenties après avoir appris le décès de son frère de 48 ans, Mohamed Salah Belhaj. C’est dans un aéroport en France, quelques jours seulement après la mort de leur père, que le quadragénaire a appris la terrible nouvelle. « C’était une semaine que je ne souhaiterais même pas à mon pire ennemi », déclare Mohsen Belhaj. L’enquête publique du coroner débutera le 25 septembre afin de faire la lumière sur cette affaire, près de 14 mois après cette traque qui a fait un total de 4 morts. M. Belhaj s’impatiente déjà en pensant au délai probable avant la mise en œuvre de recommandations éventuelles. La fureur du suspect Abdulla Shaikh s’est déclenchée le soir du 2 août. L’homme de 26 ans aurait d’abord froidement abattu André Fernand Lemieux, 64 ans, le père du boxeur David Lemieux, dans un abribus de l’arrondissement de Saint-Laurent à Montréal. Environ une heure plus tard, Shaikh aurait attaqué Mohamed Salah Belhaj, qui se rendait à l’Hôpital en santé mentale Albert-Prévost où il travaillait comme intervenant. Alors que la métropole était plongée dans l’incertitude, les forces de l’ordre étaient lancées dans une chasse à l’homme quasi sans précédent, où tous les corps policiers du Québec étaient sur leurs gardes. Le tireur fou aurait complété sa série meurtrière le lendemain soir en tuant Alex Lévis-Crevier, sur la 1re Rue à Laval, avant d’être abattu par les policiers dans un motel de Montréal. Après cette folie meurtrière, le parcours psychiatrique bien rempli de Shaikh a suscité beaucoup de discussions dans les médias. Bien que la Commission d’examen des troubles mentaux le considérait comme « un risque important pour la sécurité du public », elle lui a accordé sa liberté. Un an après le drame, Mohsen Belhaj essaie tant bien que mal de « combler le vide » dans la vie des fils de son frère décédé, âgés de 4 et 6 ans. Cependant, il a réussi à « accepter » le sort de son aîné, qui exceptionnellement n’avait pas pris sa voiture le jour où le destin a frappé. « Ce n’est pas parce qu’il est parti que nous devons tourner la page », explique-t-il. « C’est arrivé l’année dernière, qui peut garantir que le même scénario ne se reproduira pas dans une autre semaine ? s’interroge le quadragénaire. Peut-on traiter les dossiers qui traînent dans les centres d’aide psychologique avec plus de vigilance qu’auparavant ? »

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