Mehdi Boulenouane, 38 ans, a été mortellement atteint de trois balles ce jeudi 16 mai après-midi à Dugny, en Seine-Saint-Denis où il résidait et était assigné à résidence depuis sa sortie de prison. L’information révélée par le Dauphiné Libéré est confirmé par ses avocats. L’exécution dans le cadre d’un règlement de compte fait peu de doute compte-tenu de son passé.
Une peine sous bracelet électronique loin de Grenoble
Avant d’être incarcéré, Mehdi Boulenouane était considéré comme un des principaux dirigeant du trafic de drogue dans la métropole grenobloise, depuis le quartier Mistral. Après une condamnation à 10 ans de prison en 2016, pour trafic de stupéfiant et blanchiment, il avait bénéficié d’un aménagement et avait été placé sous bracelet électronique le mois dernier. Il lui restait deux mois à faire pour purger sa peine loin de Grenoble. Le 9 Mai dernier il était rentré d’Algérie où la juge d’application des peines l’avait autorisé à se rendre pour qu’il puisse se recueillir sur la tombe de son père récemment décédé. Son parcours ces dernières années. En avril dernier il avait comparu devant le tribunal de Lyon dans une affaire de caution, la sienne, de 500 000 euros, payée en petites coupures par une trentaine de personnes.
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“Du travail de professionnel” selon Me Gallo
Jeudi après-midi, alors qu’il sortait de chez lui, il a été abattu de deux balles dans le thorax et d’une balle dans la tête par des individus qui ont pris la fuite. “C’est du travail de professionnel” déplore, entre colère et tristesse, Maitre Ronald Gallo, son avocat depuis 20 ans. “L’adresse de mon client a été dévoilée par la présidente du tribunal de Lyon qui le jugeait le mois dernier pour l’histoire de la caution de 500 000 € payée en petites coupures” regrette l’avocat. “Il aurait dû changer de domicile. D’autant qu’il craignait pour sa vie. Il l’avait dit au tribunal.“
Selon Me Ronald Gallo, Mehdi Boulenouane, une fois sa peine purgée, souhaitait se ranger des voitures et mener une vie de famille avec sa femme et ses deux jeunes enfants. Il n’en a pas eu le temps, rattrapé, semble-t-il, par son passé.
2024-05-17 00:20:35
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