Le gouvernement travailliste australien s’apprête à présenter une amélioration significative de son budget la semaine prochaine, grâce à ses recettes fiscales abondantes. Cependant, les perspectives seront sobres car des défis fiscaux se profilent à l’horizon. Le trésorier Jim Chalmers a évoqué sa volonté de faire preuve de modération et de responsabilité dans son deuxième budget depuis son arrivée au pouvoir en mai de l’année dernière. Il est prévu des allocations pour compensation des dépenses liées au coût de la vie, notamment les prix de l’énergie, et peut-être une augmentation longtemps attendue des allocations de chômage. Le gouvernement prévoit également un soutien accru aux projets d’énergie renouvelable et une augmentation des dépenses de défense, en vue de l’influence croissante de la Chine dans la région.
Cependant, une trop grande largesse budgétaire pourrait créer de l’inflation, alors que la Banque de réserve d’Australie (RBA) a augmenté agressivement les taux d’intérêt pour la combattre. L’objectif est plutôt de mettre de côté les économies budgétaires. Les exportations de matières premières de l’Australie ont généré une manne de bénéfices miniers, tandis que les gains d’emplois ont augmenté l’impôt sur le revenu et réduit les prestations sociales. Ainsi, l’excédent des 12 derniers mois est considérable pour un budget qui n’a pas été dans les chiffres noirs depuis 2008.
Le gouvernement travailliste a promis de réduire l’impôt sur le revenu à partir de 2024/25, ce qui coûtera 254 milliards de dollars australiens sur les dix premières années. Ces réductions ne sont pas populaires, car la grande majorité d’entre elles concernent les hauts salaires. Cependant, le parti travailliste ne veut pas rompre sa promesse électorale.
Il est nécessaire de trouver davantage d’argent pour les soins de santé, en particulier pour financer un régime national d’invalidité, et il y a des promesses électorales pour les infrastructures et la garde d’enfants.
La défense devrait connaître la plus forte augmentation depuis la Seconde Guerre mondiale, avec des projets visant à dépenser 368 milliards de dollars australiens jusqu’en 2050 pour l’achat de sous-marins à propulsion nucléaire au Royaume-Uni et aux États-Unis. Cependant, pour placer le budget sur une base plus viable à moyen terme, il faudra augmenter les flux de revenus et/ou faire preuve d’une plus grande discipline en matière de dépenses.
En somme, l’Australie, comme la plupart des économies développées, constate que les déficits sont la nouvelle normalité, en raison de la vieillissement de sa population.
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