2023-05-05 15:36:24
MADRID1 120 millions d’euros. C’est le montant que, jusqu’à présent, les six plus grandes banques d’Espagne ont réglé pour la nouvelle taxe bancaire approuvée par le gouvernement espagnol. La taxe, qui a priori sera en vigueur jusqu’en 2024, a été votée et est entrée en vigueur en fin d’année et le premier règlement devait intervenir au cours de ce premier trimestre (50% de la taxe, l’autre moitié sera payée en décembre). L’argent que l’État reçoit a pour but de compenser les dépenses de l’exécutif de Pedro Sánchez liées aux mesures approuvées pour faire face à la crise de l’énergie et des prix qui a débuté fin 2021 et que la guerre en Ukraine accélère.
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Le montant a été connu après le tour des résultats du premier trimestre (entre janvier et mars) du secteur financier. Bankinter a été la première entité à présenter ses comptes le 20 avril. Il comprenait un total de 77 millions d’euros pour la taxe bancaire. À son tour, Banco Santander apportera 224 millions d’euros. Un chiffre similaire à celui enregistré par BBVA (225 millions). Alors que l’impact sur Banco Sabadell est de 157 millions pour la taxe; à Unicaja Banc, de 63,8 millions, et enfin, CaixaBank a annoncé ce vendredi lors de la présentation des résultats qu’elle devra payer 373 millions pour la taxe, un peu moins que les 400 millions que l’entité catalane basée à Valence avait estimé initialement
Avantages de taux d’intérêt
Les six grandes banques cotées sur l’Ibex-35 ont dégagé un bénéfice net de 4 696 millions d’euros au premier trimestre 2023. Ainsi, malgré l’impact de la taxe, leurs bénéfices ont progressé de 13,9 % par rapport à la même période l’an dernier. C’est pourquoi Unides Podemos considère que la mesure est tombée “en deçà”, selon les mots du ministre des Droits sociaux et de l’Agenda 2030, Ione Belarra, et secrétaire général de la formation violette. Belarra a demandé de l’augmenter.
La taxe bancaire est née parce qu’il est entendu que la hausse des taux d’intérêt déployée par la Banque centrale européenne (BCE) – désormais à 3,75 % – contribue à gonfler leurs profits. A titre d’exemple, la politique de la BCE a aidé CaixaBank à augmenter la marge d’intérêt, qui au premier trimestre est passée à 2 613 millions d’euros (une augmentation de 48,6%).
La taxe a un taux d’imposition de 4,8 % et est appliquée sur les commissions et les intérêts nets facturés aux clients. Plus précisément, la marge nette d’intermédiation des deux concepts est taxée. Qu’est-ce que ça veut dire? Eh bien, ce que les nouveaux prélèvements fiscaux représentent, c’est la différence entre ce que la banque facture pour un service client et ce qui était payé auparavant. Ce qui détermine si une banque paie ou non la taxe, c’est la somme brute des intérêts et commissions facturés aux clients, qui représente 80% du chiffre d’affaires des institutions financières, selon les calculs de l’exécutif. La limite est fixée à 800 millions d’euros, c’est-à-dire à partir de ce montant que l’entreprise devrait débourser. Grâce à cette taxe, le gouvernement espagnol espère récolter jusqu’à 3 milliards en deux ans. Elle concerne également les banques étrangères ayant des succursales en Espagne, comme l’a demandé la BCE.
A ces montants, il faut également ajouter les paiements qui seront effectués par d’autres entités non cotées, comme Abanca (39 millions d’euros) ou Kutxabank (47 millions).
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