Nouvelles de l’ONS•aujourd’hui, 09:08
Fleur Launspach
Correspondant Royaume-Uni et Irlande
Fleur Launspach
Correspondant Royaume-Uni et Irlande
C’est une semaine importante pour les Irlandais du Nord. Une série d’événements marque le 25e anniversaire de l’Accord du Vendredi Saint, le célèbre traité de paix qui a mis fin à la guerre civile en 1998 connu sous le nom de Les ennuis.
Le mot troubles c’est un euphémisme pour le conflit de trente ans entre les nationalistes (majoritairement catholiques) et les unionistes (majoritairement protestants). Pendant la guerre civile, plus de 10 000 bombes ont explosé et plus de 3 700 personnes ont perdu la vie. Près de 50 000 personnes ont été blessées. Pratiquement toutes les familles nord-irlandaises ont été touchées d’une manière ou d’une autre par le conflit.
Un “fils irlandais” visite l’île
Pour célébrer 25 ans de paix, le président américain Biden vient sur l’île d’Irlande. La visite de Biden est considérée comme un moment d’une grande importance diplomatique, les Irlandais et les Britanniques espérant tranquillement des investissements économiques et une coopération accrue avec les Américains.
Sur la piste, le Premier ministre britannique Sunak accueillera Biden à Belfast aujourd’hui. Il y aura un discours de Biden demain, après quoi il se rendra plus au sud de l’île irlandaise.
Biden devrait avoir des mots chaleureux pour le traité de paix. Parce que si vous regardez en arrière, l’Accord du Vendredi Saint a en effet réussi à créer et à maintenir la paix. Mais pour l’avenir, il y a des questions sur l’avenir du traité et s’il fonctionne toujours correctement aujourd’hui.
Le fait que le bâtiment du gouvernement d’Irlande du Nord, Stormont, soit vide depuis un an est une preuve indéniable que toutes les promesses du traité ne sont pas tenues. Dans les accords, syndicalistes et nationalistes ont également signé pour un partage du pouvoir politiquement obligatoire dans lequel ils doivent travailler ensemble. Gouverner. Après les élections de l’année dernière, le parlement d’Irlande du Nord est au point mort parce que le plus grand parti unioniste, le DUP, refuse de former un gouvernement.
lien de sang
Le président Biden aime parler de ses racines irlandaises dans le cadre de son identité personnelle et politique. Qu’il s’agisse de politique, de poésie ou de connaissances historiques : Biden aime se montrer Irlandais.
Ses arrière-grands-parents auraient traversé l’océan Atlantique depuis le comté de Mayo et le comté de Louth en Irlande vers 1840 pour s’installer à Seneca, New York. Biden n’est pas le seul Américain à ressentir une forte affinité avec l’Irlande : environ 10 % de tous les Américains ont du sang irlandais.
Ce lien de sang explique également l’intérêt américain pour l’île irlandaise et pourquoi elle joue un rôle politique. Plusieurs poids lourds politiques, à la fois dans les partis républicains et démocrates américains, ont des antécédents familiaux irlandais et une affinité pour l’Irlande, son peuple et sa culture.
Attaques et groupes dissidents
Bien que le traité ait apporté la paix et le progrès, le passé semble encore proche en Irlande du Nord. Des groupes dissidents radicaux, d’anciens paramilitaires et des groupes criminels divisionnaires apparaissent régulièrement en Irlande du Nord.
Fin mars, les autorités ont relevé le niveau de menace terroriste de « probable » à « hautement probable ». La police a été bombardée de bombes à essence lors d’un défilé contre l’accord du Vendredi Saint à Londonderry lundi.
En février, un officier de police a été abattu devant son fils dans la ville nord-irlandaise d’Omagh, et un groupe de paramilitaires républicains dissidents se faisant appeler le « New IRA » a revendiqué la responsabilité.
Cependant, la situation sécuritaire resserrée en Irlande du Nord n’empêchera pas Biden d’assister à la célébration du Vendredi saint.