Le diplomate saoudien observe un manque de “progrès significatifs” lors des négociations de Djeddah entre l’armée et les Forces de soutien rapide.

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Un diplomate saoudien a révélé que les négociations entre les deux belligérants au Soudan, qui se tiennent à Djeddah, n’ont pas fait “beaucoup de progrès”, ce qui assombrit les espoirs d’une fin rapide des combats. L’armée soudanaise avait déclaré plus tôt que sa délégation aux négociations “ne parlera que de l’armistice et de la manière de le mettre en œuvre correctement pour faciliter l’arrivée de l’aide humanitaire”.

“Les négociations n’ont pas fait beaucoup de progrès jusqu’à présent.” Cela a été confirmé par un diplomate saoudien concernant les pourparlers à Djeddah entre deux délégations représentant les deux parties au conflit au Soudan : le commandant de l’armée, le général de corps d’armée Abdel Fattah Al-Burhan, et le commandant des Forces de soutien rapide, Muhammad Hamdan Daglo, surnommé Hamidati.

Washington et Riyad ont qualifié ces réunions de “pourparlers initiaux”.

“Un cessez-le-feu permanent n’est pas sur la table. Chaque camp croit qu’il est capable de résoudre la bataille”, a ajouté le diplomate saoudien, dans une déclaration à l’Agence France-Presse.

L’armée soudanaise avait déclaré plus tôt que sa délégation aux négociations “ne parlera que de l’armistice et de la manière de le mettre en œuvre correctement pour faciliter l’arrivée de l’aide humanitaire”.

Les responsables soudanais et saoudiens ont fourni peu d’informations sur le calendrier ou la durée des pourparlers.

Dimanche, le haut-commissaire des Nations unies aux affaires humanitaires, Martin Griffiths, est arrivé à Djeddah dans le but de rencontrer des représentants des deux parties au conflit, mais son rôle dans les négociations n’est pas encore clair.

Une porte-parole de Griffiths a déclaré dimanche qu’il cherchait à discuter des questions humanitaires liées au Soudan.

Un deuxième responsable de l’ONU a déclaré lundi à l’Agence France-Presse que Griffiths “avait demandé à rejoindre les négociations”, notant que sa demande n’avait pas encore été approuvée.

Depuis le déclenchement des affrontements le 15 avril, une trêve a été annoncée à plusieurs reprises, qui a clairement été violée.

Les combats, qui durent depuis 23 jours, ont fait des centaines de morts, poussant la communauté internationale à alerter sur une crise humanitaire “catastrophique”. Le déclenchement du conflit a entraîné le déplacement de centaines de milliers de personnes à l’intérieur du pays et vers les pays voisins.

Un rôle saoudien de premier plan
L’Arabie saoudite a joué un rôle central dans les évacuations du Soudan et a envoyé des navires de guerre et des navires commerciaux pour transporter des milliers de civils de Port Soudan à travers la mer Rouge jusqu’à Djeddah.

Dimanche, l’agence de presse officielle saoudienne a rapporté que le roi saoudien Salman bin Abdulaziz et le prince héritier Mohammed bin Salman avaient ordonné au Centre de secours du roi Salman de “fournir diverses aides humanitaires d’une valeur de 100 millions de dollars”, notant qu’il sera utilisé pour fournir des secours, humanitaires et aide médicale aux déplacés.

Une campagne populaire sera également organisée pour « atténuer les effets des conditions que traverse actuellement le peuple soudanais », selon l’agence.

Lors d’une réunion dimanche soir, le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a remercié le prince héritier saoudien pour “le soutien apporté par l’Arabie saoudite aux citoyens américains lors du processus d’évacuation du Soudan”, a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.

France 24/AFP