Le dilemme d’Amuzu : rester à Anderlecht ou partir à l’Olympiacos ?

C’est sous Hein Vanhaezebrouck qu’ils ont tous les deux commencé. L’un – Francis Amuzu (18 ans) – en décembre 2017. L’autre – Doku (16 ans) – en novembre 2018. Avec leurs jambes de sprinteurs, les deux amis belges d’origine ghanéenne ont fait des ravages, chacun de leur côté. Presque 5 ans après leurs débuts, Doku vient d’être transféré à Manchester City pour 65 millions, après un passage à Rennes. Amuzu, quant à lui, est toujours à Anderlecht, qui n’arrive pas à le vendre pour 9 millions, soit 7 fois moins.

Anderlecht ne veut pas laisser partir Amuzu à l’Olympiacos

9 millions, c’est trop cher

À un jour de la fin du mercato dans la plupart des pays (les clubs belges peuvent se renforcer jusqu’au 6 septembre), Francis Amuzu (24 ans) s’apprête à… rester. Son dossier est au point mort, car Jesper Fredberg ne veut pas baisser son prix fixé à 9 millions. 9 millions, soit la somme un peu folle que Nice était prêt à dépenser il y a exactement un an. Ayant perdu Gomez, Zirkzee et Kouamé, l’ancien PDG Peter Verbeke et le président Wouter Vandenhaute avaient finalement refusé. En échange, Amuzu avait reçu un tout nouveau contrat et la promesse qu’il pourrait partir l’année suivante. L’Olympiacos et Nottingham Forest se sont manifestés, mais ne sont pas prêts à aller au-delà de 6 millions. Seule petite lueur d’espoir pour Amuzu : le marché en Grèce se ferme encore plus tard qu’en Belgique : le 11 septembre. Mais si Anderlecht le vend si tard, il ne pourra plus trouver de remplaçant.

Faute d’appréciation, Amuzu veut partir

La façon peu euphorique dont Amuzu a célébré son (splendide) but de la victoire contre Charleroi en dit long sur sa situation actuelle. Devenu remplaçant depuis la montée en puissance de Benito Raman, il ne se sent pas apprécié à sa juste valeur. Les avis parmi les supporters sont partagés à son sujet. Certes, Amuzu n’a jamais été sifflé, mais il sent qu’une partie du public ne croit pas en lui. Comme après sa grosse erreur sur la passe en retrait de Leoni, quand il a carrément frappé à côté du ballon.

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Il reste néanmoins un joueur de Neerpede et son sourire désarmant le rend tellement sympathique qu’il est difficile de ne pas aimer Ciske. Après le match contre Charleroi, Brian Riemer l’a serré dans ses bras pour lui signifier qu’il ne l’abandonnait pas. Vertonghen, N’Diaye et surtout Leoni l’ont chouchouté comme leur bébé. Ils ont encouragé les South Leaders (le kop en Tribune 2) à acclamer leur protégé visiblement triste. Finalement, Amuzu leur a offert son maillot et, avec un sourire retrouvé, il a rejoint le capo dans le kop.

207 matchs, cela lui suffit

Une autre raison qui le pousse à vouloir partir : son envie de tenter une nouvelle aventure. Amuzu n’est pas un Deschacht (17 ans dans l’équipe première) ou un Leoni (qui estime vouloir jouer toute sa carrière à Anderlecht). Ciske est à Anderlecht depuis l’âge de 15 ans. Il est de loin le joueur actuel d’Anderlecht ayant disputé le plus de matchs (207) pour le club. Il se classe même 29e dans le classement de tous les temps, où Deschacht (604) est évidemment en tête. Yari Verschaeren (154 matchs) est 59e. Le même refrain se joue à chaque mercato depuis l’hiver 2019 avec cette chanson du départ qui ne se concrétise pas. La saison dernière, tout semblait réglé avec Nice, qui voulait aller très loin. Amuzu a reçu un coup sur la tête, ce qui a sans doute perturbé ses performances. Il s’est également marié cet été et va bientôt devenir père. Il est prêt à tourner la page (belge) et à entamer un nouveau chapitre avec sa petite famille à l’étranger.

0 fois décisif contre Genk

Le grand problème d’Amuzu – ce n’est pas un secret – est son manque d’efficacité. Un exemple. Genk, l’adversaire de ce dimanche, est l’équipe qu’il a le plus affrontée : 17 fois. En 849 minutes de jeu contre les Limbourgeois, il n’a donné aucune passe décisive ni marqué le moindre but. Son but contre Charleroi était sa première action décisive de la saison. Il n’a jamais marqué plus de cinq buts par saison (en 2021-2022). Alors qu’il y a pratiquement aucun défenseur en Belgique qui ait sa pointe de vitesse. Si Amuzu était efficace, il ne serait déjà plus à Anderlecht. Et Fredberg ne ferait pas autant d’efforts pour le vendre. Dans l’état actuel des choses, nous nous dirigeons vers un bras de fer qui pourrait durer jusqu’aux dernières heures ou minutes du mercato.
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