Le Dernier Bus, en salles le film qui semble être le pendant de nos grèves

Ceux qui maudissent les terminaux déserts, les métros fermés et les bus fantômes à chaque grève des transports publics pourront bientôt se consoler au cinéma. En effet, “Rendez-vous au bout du monde” de Gillies MacKinnon arrive demain en salles, dont le titre original est “Le dernier bus”.

Avec Timothy Spall, Phyllis Logan et Brian Pettifer, le film raconte l’histoire de Tom, un retraité de quatre-vingt-dix ans, qui quitte la maison où il a vécu soixante ans, à l’extrême nord-est de l’Écosse, à John O’Groats, tenir une promesse faite à sa femme : traverser toute la Grande-Bretagne jusqu’au point le plus au sud-ouest, Land’s End, en retraçant en détail toutes les étapes du voyage effectué bien des années plus tôt mais en sens inverse. Avec les maux de l’âge, Tom n’a d’autre choix que de voyager en bus : ce sera l’occasion de découvrir et de s’émerveiller devant tout un pays qu’il n’a jamais connu.

L’homme de 90 ans prend ainsi le premier bus pour rejoindre sa destination située à 874 milles de là grâce à son abonnement de retraité et accompagné d’une mallette. En chemin et malgré les imprévus, il rencontre de nombreuses personnes qui ont pris conscience de son histoire et tentent de l’aider à atteindre son objectif.

Un road movie intimiste fait de pauses, d’attentes, de rencontres. Mais l’image qui revient fréquemment est surtout celle de Tom à l’arrêt de bus. À partir de là, un nouveau voyage commence à chaque fois et une nouvelle aventure commence. Le voyage du protagoniste n’est pas qu’un simple voyage mais il y a de nombreux petits fragments d’« histoires de vie », depuis la famille qui l’aide et l’héberge, jusqu’à la détermination avec laquelle il défend une jeune mère voilée ou console une fille qui pleure.

Le ton est celui d’un film britannique des années 80 et 90, qui s’appuie principalement sur le paysage mais aussi sur la performance du protagoniste. Mais ce qui ressort certainement, c’est la relation que nous entretenons avec les transports publics en Grande-Bretagne, qui se caractérisent décidément par une plus grande confiance que dans notre pays.