HAMBOURG (Allemagne), 4 octobre 2023 (APMnews) – Le dépistage opportun du diabète de type 2 dans les services d’urgence en mesurant l’HbA1c et/ou en calculant le score de risque Findrisc permettrait de diagnostiquer plus tôt un nombre important d’adultes, suggère une étude britannique présentée cette semaine lors du congrès de l’European Association for the Study of Diabetes (EASD).
“Les symptômes du diabète de type 2 peuvent être absents et difficiles à détecter aux premiers stades, et la maladie peut passer inaperçue pendant une dizaine d’années, ce qui peut entraîner des complications à long terme telles que des maladies cardiaques, des lésions nerveuses et une rétinopathie”, rappelle le Pr Edward Jude de l’université de Manchester (Royaume-Uni) dans un communiqué du congrès.
Le chercheur et ses collègues ont donc réalisé une étude visant à estimer la prévalence du diabète de type 2 non diagnostiqué parmi les patients pris en charge aux urgences de l’hôpital général de Tameside à Ashton-under-Lyne (Royaume-Uni).
Environ 1 400 patients non diabétiques connus ont été sélectionnés de manière aléatoire. Leur taux d’hémoglobine glyquée (HbA1c) a été mesuré et leur score Findrisc (Score de risque de diabète en Finlande) a été calculé.
Selon les mesures de l’HbA1c, la majorité des patients (61%) présentaient une glycémie normale, tandis que 30% étaient considérés en prédiabète (HbA1c entre 39 et 47 mmol/mol) et les 9% restants étaient diagnostiqués avec un diabète de type 2, leur HbA1c étant supérieure à 48 mmol/mol.
Les patients diagnostiqués en prédiabète et en diabète étaient significativement plus âgés que les autres, avec une moyenne de 56,9 et 56 ans contre 51,1 ans.
De plus, les patients diagnostiqués avec un diabète présentaient un indice de masse corporelle (IMC) moyen de 32,9 kg/m², significativement plus élevé que celui des patients des deux autres catégories (environ 28,6 kg/m² pour les deux groupes).
Les auteurs montrent également que chaque augmentation d’une unité du score Findrisc est associée à une augmentation de 7% du risque de prédiabète et de 15% du risque de diabète.
Récemment, en France, la Caisse nationale de l’assurance maladie (Cnam) proposait la mise en place d’un programme de dépistage systématique du diabète chez les 45-50 ans en utilisant ce score pour identifier les personnes les plus à risque, rappelle-t-on. L’utilisation du score Findrisc est recommandée par la Haute autorité de santé (HAS) depuis 2015, note-t-on également.
“Les personnes qui se présentent aux urgences peuvent bénéficier d’un dépistage opportun du diabète grâce à une simple prise de sang peu coûteuse”, concluent le Pr Jude et ses collègues.
“Il convient d’effectuer un dépistage du diabète chez tous les patients adultes se présentant aux urgences et de l’intégrer aux recommandations”, ajoutent-ils. “Un diagnostic et un traitement précoces réduiront à long terme la charge pesant sur les services de santé et sur le patient.”
pl/nc/APMnouvelles
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