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Le départ du boulanger passionné : une histoire de tradition et de fidélité

Le départ du boulanger passionné : une histoire de tradition et de fidélité

Son grand-père et son père avant lui

Benoît a toujours eu de la motivation tout au long de sa vie. Dès l’âge de 12 ans, il aidait son père pendant son temps libre. “Comme le plan de travail était haut, j’étais trop petit pour rouler les gosettes ou les tartes. On m’avait alors fabriqué une estrade haute de 20 centimètres.” Une fois son service militaire terminé, il s’est pleinement investi dans le commerce, avant de prendre les commandes de la boulangerie en 1985, 22 ans après que son père ait lui-même succédé à son grand-père, Gaston.

“Ayant fait de cela ma vie, c’est devenu une passion au-delà de mon métier. Il faut un peu de cela pour passer toutes ces nuits pendant 40 ans, en commençant le travail à 1h du matin la semaine et à 20h le week-end.” Maintenant, place au repos pour le jeune retraité. “Il va me falloir du temps pour me détacher de ce qui a occupé toute ma vie. Même pour le sommeil, je vais sûrement être décalé pendant un certain temps. Le plus drôle, c’est que je vais devoir aller acheter mon pain maintenant !” plaisante-t-il.

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Un départ marqué

Après de nombreuses années d’activité au cœur de Hannut, le boulanger avait ses habitués et ses fidèles. C’est un pincement au cœur pour les nombreux amateurs de ses pâtisseries. “Durant la dernière semaine, j’ai reçu de nombreuses marques de sympathie, des remerciements, des compliments, des petits cadeaux, des mots, des cartes. Ça réchauffe le cœur.” Certains clients ne pouvaient pas manquer une dernière occasion de déguster leurs pâtisseries préférées. “Il faisait les meilleurs éclairs du monde, je vais les savourer avec beaucoup de plaisir” exprimait une cliente fidèle depuis 10 ans. Les commandes ont afflué les quatre derniers jours, preuve que l’artisan va manquer.

Pour les deux vendeuses du magasin, c’est aussi difficile. “Ça va me manquer. Demain, ça va faire tout drôle” avouait Maiken Closset. “J’ai un pincement au cœur, mais je suis aussi soulagée pour lui”, disait sa fille.

Terminé, à moins que…

C’est avec beaucoup de regrets que le boulanger se voit contraint de remettre le commerce. “Je n’ai pas eu de piste concrète pour un repreneur. C’est un métier qui connaît moins de succès qu’auparavant. Quand j’ai commencé, nous étions six dans Hannut, demain, sans moi, ils seront deux. Mais je ne m’avoue pas vaincu, si un acheteur se montre intéressé, je suis encore ouvert aux discussions.” Les intéressés peuvent contacter Benoît André à l’adresse [email protected].

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