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Le défi autoritaire d’Erdogan éditorial El Tiempo 9 mars 2017

Le défi autoritaire d’Erdogan éditorial El Tiempo 9 mars 2017

2017-03-09 17:49:42

Tête froide. C’est ce qu’il faut demander à la Turquie dans l’escalade des tensions qu’elle provoque avec l’Allemagne après l’arrestation à Istanbul d’un journaliste germano-turc accusé de propagande terroriste et l’annulation des rassemblements dans lesquels le gouvernement de Recep Tayip Erdogan entend faire du prosélytisme dans ce domaine. pays favorable au référendum constitutionnel du 16 avril.

Il y a 3 millions de citoyens d’origine turque vivant en Allemagne, dont 1,4 million peuvent voter. C’est pourquoi Ankara considère qu’il est essentiel de faire campagne dans ce pays. Mais dans tout ce processus, d’extrême animosité verbale après la tentative de coup d’État de juillet dernier et toutes les vis que le gouvernement islamiste a serrées à l’intérieur du pays en marge de la loi (ou en la violant), la Turquie a commencé à franchir des lignes rouges. , comme oser dire que l’annulation des réunions politiques était une « pratique nazie », une comparaison insultante et inacceptable d’un pays avec lequel l’Allemagne est partenaire de l’OTAN. A quoi s’ajoutent les accusations selon lesquelles Berlin laisse entrer sur son territoire des terroristes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ou encore d’islamophobie.

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Mais il s’avère que l’annulation de ces rassemblements n’est pas une politique du gouvernement de la chancelière Angela Merkel, mais plutôt une décision des gouvernements locaux qui, pour des raisons de logistique ou de sécurité, ont refusé les autorisations. En fait, aux Pays-Bas, ils explorent des formules juridiques pour éviter la campagne du gouvernement turc dans leur pays.

Au-delà des tensions spécifiques, l’Europe s’inquiète de la dérive autoritaire de l’islamiste Erdogan, qui a profité de la tentative de coup d’État pour déclencher une campagne de répression et de persécution afin d’éliminer toute trace d’opposition et de créer un environnement propice à amener la Turquie vers un consultation qui lui donnerait pratiquement tous les pouvoirs, ce qui se rapproche le plus d’un régime totalitaire sous une coquille de démocratie.

Mais ni l’Allemagne ni l’Europe ne devraient se laisser aller à la provocation. La Turquie joue un rôle clé pour contenir les vagues d’immigration sur son territoire. La diplomatie et le bon sens, mais aussi la fermeté, sont donc les meilleures cartes pour faire face à ce défi autoritaire.

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