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Le chromosome masculin rend les hommes plus vulnérables au cancer | Santé et bien-être

Le chromosome masculin rend les hommes plus vulnérables au cancer |  Santé et bien-être

2023-06-21 17:58:57

En règle générale, les êtres humains ont 23 paires de chromosomes qui contiennent l’information nécessaire pour les maintenir en vie et qui établissent leurs traits physiologiques. L’une de ces paires détermine le sexe de chaque individu : les femmes ont deux chromosomes X et les hommes un X et un Y. Cette différence, qui est à l’origine du développement d’organes sexuels différents et des variations que ceux-ci provoquent dans le reste du corps, peut expliquer, en partie, pourquoi les hommes ont tendance à avoir un moins bon pronostic lorsqu’ils ont un cancer et même pourquoi ils ont tendance à vivre moins longtemps. Aujourd’hui, deux articles publiés dans le magazine Nature offrent de nouvelles informations sur le rôle du chromosome mâle dans la vulnérabilité à différentes tumeurs.

une de ces études, dirigée par Dan Theodorescu, directeur du service d’oncologie de l’hôpital Cedars-Sinai de Los Angeles (États-Unis), s’est concentrée sur ce qui se passe lorsque les cellules perdent le chromosome Y, ce qui se produit dans jusqu’à 40 % des tumeurs de la vessie et qui est plus fréquent au fil des années. Tout d’abord, l’équipe a recueilli des données auprès de 300 patients atteints d’un cancer de la vessie et a trouvé une corrélation entre la perte de chromosomes et un mauvais pronostic. Plus tard, pour tenter de vérifier que l’absence expliquait l’agressivité de la tumeur, ils ont utilisé des cellules de souris. Les tumeurs des animaux chez lesquels le chromosome Y manquait se sont développées plus rapidement, et une relation similaire a également été observée dans les cellules à partir desquelles le Y avait été modifié génétiquement.

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Ensuite, les auteurs de l’étude ont plaqué des cellules tumorales là où elles n’étaient pas exposées à des cellules immunitaires. De plus, ils ont été injectés à des souris modifiées pour ne pas avoir de lymphocytes T, responsables du contrôle de la prolifération incontrôlée des cellules qui causent le cancer, et d’autres avec des lymphocytes fonctionnels. Ni en culture sans cellules immunitaires ni chez les souris immunodéprimées, il n’y avait de différence de croissance tumorale en présence ou en l’absence du chromosome Y. Cependant, chez les souris saines, l’absence du chromosome rendait le cancer beaucoup plus agressif. “Ces résultats nous disent que lorsque les cellules perdent le chromosome Y, elles épuisent les lymphocytes T, et sans eux pour combattre le cancer, les tumeurs se développent de manière agressive”, explique Theodorescu dans une note de son institution.

Bonne nouvelle, les résultats de l’équipe Cedars-Sinai suggèrent que, chez la souris comme chez l’homme, la perte du chromosome Y, en plus de rendre les tumeurs plus agressives, les rend plus vulnérables à un type d’immunothérapie qui redonne aux lymphocytes T sa capacité à détruire le cancer. Pour le chercheur Centre National d’Investigations Oncologiques (CNIO) Óscar Fernández-Capetillo, l’aspect le plus intéressant de l’étude est son application pratique. « La perte du chromosome Y était connue comme une sorte de marqueur, mais on ne savait pas comment elle affectait le développement des tumeurs. Ce groupe démontre que les cellules tumorales qui perdent le Y désactivent le système immunitaire qui va les manger, mais ils voient aussi que ces tumeurs répondent mieux à l’immunothérapie », souligne-t-il. “Ce travail aide à résoudre le grand dilemme d’identifier les patients qui vont répondre à l’immunothérapie”, ajoute-t-il. Cependant, il prévient que “on sait que cet effet existe, que la tumeur avec le chromosome Y perdu répond à l’immunothérapie, mais dans quelle mesure n’est pas connue et devra être étudiée”.

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Juan Ramón González, chercheur à l’Institut de santé mondiale de Barcelone (ISGlobal), un centre promu par la Fondation “la Caixa”, a publié en 2020 une étude épidémiologique avec des données de 9 000 hommes dans laquelle il a été observé que la perte de fonction de six gènes clés du chromosome Y augmentent le risque de développer un cancer. « Cette étude, publiée aujourd’hui, démontre de façon concluante le lien entre la perte du chromosome Y et la dérégulation du système immunitaire dans l’agressivité du cancer de la vessie. La perte du chromosome Y semble également être affectée par la méthylation. [una especie de notas que se acumulan sobre el texto del libro del genoma con que nacemos y que modifica la expresión de nuestros genes]. Dans cette lignée, nous avons vu qu’il y a des facteurs environnementaux qui influencent et d’autres auteurs ont montré que les fumeurs, par exemple, ont plus de perte du chromosome Y. Les conséquences thérapeutiques de ces travaux sont immédiates. En restimulant les cellules T par des interventions connues, il est possible de réduire l’agressivité du cancer », explique González.

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Son équipe travaille maintenant avec la société TruDiagnostics dans la recherche de biomarqueurs similaires pour les femmes, mais sur le chromosome X, que lorsqu’elles ont une activation incorrecte de leur coupe supplémentaire du chromosome X, elles réagissent également plus mal au cancer. Les auteurs de l’article Nature ils indiquent également l’existence de gènes sur le chromosome X apparentés à ceux du chromosome Y qui pourraient présenter un intérêt thérapeutique.

Dans un deuxième article qui paraît également ce mercredi dans Nature, une équipe dirigée par Ronald De Pinho, du MD Anderson Cancer Center, à Houston (États-Unis), raconte comment ils ont étudié l’influence d’un gène du chromosome Y sur la sévérité accrue du cancer du côlon chez les hommes. En utilisant des souris, ils ont découvert que KRAS, un gène responsable de la transformation des cellules normales en cellules cancéreuses, augmentait l’activité du gène KDM5D sur le chromosome mâle, ce qui facilitait la progression tumorale et rendait difficile sa détection par le système immunitaire. A une époque où l’on s’attend à ce que le traitement de la multitude de types de cancers soit quasi individualisé, des travaux tels que ceux publiés dans Nature aider à considérer la réaction différente des hommes et des femmes face à ces maladies pour mieux préciser le diagnostic et le traitement.

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