«Face à «Contes et légendes», j’ai perdu pied»
Mon choc 2023? Je le dois au génial Joël Pommerat. Face à Contes et légendes présenté en mars dernier à la Comédie de Genève, il m’est arrivé ce qu’il arrive rarement dans la vie d’un critique de théâtre: j’ai perdu pied. Pendant les vingt premières minutes, je ne savais pas ce que je voyais et cette sensation de déroute m’a subjuguée. Je ne découvrais pas cet auteur et metteur en scène de théâtre, bien entendu. Pommerat nous fascine depuis les années 1990 avec ses drames familiaux en apesanteur qui se nouent et se dénouent dans un clair-obscur opaque. C’est lui aussi qui a soulevé l’enthousiasme avec Ça ira (1), fin de Louiscolossal tribunal de la Révolution française. Mais face à ces jeunes filles qui jouaient de jeunes garçons et, face, surtout, à ces ados-robots qui, avec leur sourire bienveillant, apportaient le soutien qui manquait aux humains, j’étais sidérée par ces repères formidablement brouillés. Dans ce Contes et légendesaucun artifice de scène, aucun trucage: juste des comédiens qui livrent le meilleur d’eux-mêmes pour interroger l’intelligence artificielle et ses retombées sur la réalité. Du grand art et un choc rare. Marie-Pierre Genecand
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