L’armée pakistanaise a lancé une attaque cinglante contre l’ancien Premier ministre Imran Khan un jour avant qu’il ne soit censé commencer une “longue marche” prévue. Le porte-parole militaire en chef, le lieutenant général Babar Iftikhar, a accusé Khan et ses partisans de calomnier les dirigeants de l’armée et de créer des divisions au sein du régime et du peuple.
La marche prévue par Khan et le parti pakistanais Tehrik-e-Insaf (PTI) vise des élections anticipées dans le pays. Les autorités d’Islamabad auraient l’intention de contrecarrer la manifestation de Khan et des milliers de conteneurs de fret seront utilisés pour bloquer les principales routes et artères.
L’armée pakistanaise a même fait venir le chef de l’Inter-Services Intelligence (ISI), le général de corps d’armée Nadeem Anjum, pour informer les médias de l’assassinat récent au Kenya du journaliste Arshad Sharif.
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“Je suis venu briser le silence”, a déclaré Anjum, qui est resté à l’écart des médias et des projecteurs depuis qu’il est devenu le chef de l’ISI l’année dernière.
Lors du briefing, l’armée a allégué que Khan avait mal parlé de la direction après qu’elle ait refusé de le soutenir par des “moyens illégaux et extraconstitutionnels” lorsqu’il a fait face au vote de confiance à la chambre basse du Parlement.
« Vous devez être surpris de me voir ici aujourd’hui… Je suis ici parce que mon institution (l’armée) et mon agence (l’ISI) sont calomniées par des mensonges. Je n’aurais plus pu rester silencieux, surtout quand il y a une menace de divisions à cause de mensonges unilatéraux », a déclaré Anjum.
Imran Khan et d’autres dirigeants du PTI critiquent l’armée pakistanaise depuis qu’il a perdu le vote de défiance. Khan avait appelé l’armée à ne pas rester neutre dans le scénario actuel.
Cependant, Anjum et Iftikhar ont déclaré que l’armée était apolitique et qu’elle avait décidé de rester en dehors de la politique.
(Avec les contributions des agences)
