Qu’est-ce que le Camsp de Chartres ?
Le Centre d’action médico-sociale précoce (Camsp) de Chartres, sous la direction du docteur Françoise Roger, pédiatre, accompagne environ 120 enfants de moins de 6 ans, présentant des troubles du développement moteur, sensoriel et/ou cognitif. Une équipe pluridisciplinaire propose des soins variés et adaptés à chacun, en ambulatoire, à l’hôtel-Dieu.
Il n’existe que deux Camsp en Eure-et-Loir, à Chartres et à Dreux. La zone d’intervention de celui de Chartres s’étend jusqu’à Châteaudun et Nogent-le-Rotrou.
Pourquoi un jardin thérapeutique et sensoriel ?
Le jardin thérapeutique et sensoriel, baptisé Tom PouSSe et qui sera inauguré au printemps 2023, est le fruit d’un long travail porté par l’équipe du Camsp depuis 2015. Émilie Gilson, psychologue et présidente de l’association du Camspprécise :
« Lorsque le centre s’est installé dans les locaux de l’ancienne maternité, en 2007, il y avait un espace vide à l’extérieur et l’équipe a tout de suite eu l’idée d’y créer un jardin. Une structure de motricité a vu le jour en 2015. Nous avons pu lancer une deuxième phase de travaux cet été. »
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Marie Ambroise, psychomotricienne, et Frédéric Maille, ergothérapeute, les porteurs du projet au sein du Camsp, ont travaillé avec une paysagère conceptrice pour dessiner le jardin, en tenant compte des besoins et des attentes de chaque professionnel de santé de l’équipe. Un sentier pieds nus a été réalisé à quelques pas de la structure de jeux. De grands bacs ont été installés pour accueillir des plantations.
Quel bénéfice pour les enfants suivis au Camsp ?
Le jardin thérapeutique et sensoriel a plusieurs atouts. Depuis septembre, un groupe de quatre enfants de 4 et 5 ans, qui présentent des retards de développement ou des troubles du comportement, s’y retrouvent le mercredi matin pour une séance d’une heure. Ils y apprennent à prendre soin de la nature mais aussi à améliorer leur psychomotricité globale, à se concentrer sur une activité, à respecter les règles et les consignes, etc.
« On constate déjà des évolutions dans la cohésion du groupe », témoignent Marie Ambroise et Frédéric Maille. « Certains enfants qui n’osaient pas toucher la terre sont plus à l’aise aussi. »
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« Chaque soignant peut aussi utiliser le jardin dans le cadre de soins individuels », précise Émilie Gilson. « C’est une bulle pour les enfants qui viennent de loin et qui ont besoin de souffler après un long trajet. Les activités qu’on y propose sont différentes de celles en salle. Cela peut aussi être une petite récompense en fin de séance. » Le chemin en dur permet, par ailleurs, aux enfants en fauteuil roulant, d’apprendre à se déplacer.
Comment participer à la cagnotte en ligne ?
La cagnotte en ligne est ouverte, jusqu’au 19 décembre, sur la plateforme Human & Go. Pour chaque euro collecté, le fonds de dotation Human & Go s’engage à verser autant jusqu’à un objectif de 5.000 €.
« Nous avons dépassé la première étape de 300 € », précise Émilie Gilson. « Cela va nous permettre d’acheter des graines, des plantes, etc. Avec 1.000 €, nous pourrons acquérir des balancelles. Si nous atteignons 5.000 €, nous pourrons aussi nous équiper en hamacs, balançoires, mobilier de jardin et payer l’entretien pendant un an. »
Laurence Franceschina
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