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Le cas Buffat : troubles dans le monde politique suite à des accusations de violences conjugales

Le cas Buffat : troubles dans le monde politique suite à des accusations de violences conjugales

L’affaire Buffat plonge le monde politique dans l’incertitudeLe candidat UDC est accusé de violences conjugales. Il s’est retiré de la campagne, à seulement deux semaines des élections fédérales.Publié aujourd’hui à 06h31La scène politique vaudoise a connu un week-end chaotique en pleine campagne électorale. Samedi matin, le site d’information Heidi.news a publié un article révélant des accusations de violences conjugales et de menace avec une arme à feu impliquant le candidat de l’Alliance vaudoise au Conseil des États, Michaël Buffat, également conseiller national de l’UDC. Au lendemain du week-end, les responsables politiques semblent toujours désemparés face à cette affaire.Le site d’information s’appuie sur quatre sources anonymes pour affirmer que l’épouse du candidat aurait “récemment dû se rendre dans un centre pour victimes de violences conjugales dans le canton de Vaud, alors que le couple traversait une séparation houleuse”. Interrogé samedi matin par le journal “24 heures”, Michaël Buffat nie en bloc : “Mon épouse n’a jamais séjourné à Malley-Prairie, c’est une rumeur. Il n’y a rien de vrai.”L’audition d’une ex-compagneHeidi.news a principalement consulté le compte rendu de l’audition judiciaire d’une ancienne compagne de Michaël Buffat. Leur relation a duré de 2013 à 2014. Cette femme a déposé une plainte le 31 juillet 2015. Selon le site, elle a déclaré au procureur : “Il m’a dit : ‘Alors, tu veux qu’on arrête ?’ et lorsque je lui ai répondu oui, il est allé chercher un pistolet dans un placard de la cuisine et l’a pointé sur moi en me disant que, si je partais, il appuierait sur la détente.” Le Ministère public vaudois n’a pas poursuivi cette plainte, la déposition étant trop tardive par rapport aux faits.Dimanche, le journal “24 heures” a sollicité l’expertise juridique de Me Marc-Olivier Buffat, président de l’Alliance vaudoise, pour savoir si la menace avec une arme à feu était passible de poursuites automatiques. “Sans doute, mais il faut encore savoir si c’est vrai. J’ai traité des centaines de divorces au cours de ma carrière et, d’après mon expérience, les séparations se passent rarement bien. Il faut distinguer les émotions des faits”, explique-t-il.Le président de l’Alliance vaudoise est conscient de la délicatesse de l’affaire : “Je ne minimise pas, j’essaie seulement de faire comprendre que ces affaires sont complexes et qu’il faut rester prudent. Maintenant, si les faits relatés dans la presse sont avérés, ils sont évidemment inacceptables.”Sur le plan politique, cette affaire arrive “au pire moment” pour l’Alliance vaudoise. Marc-Olivier Buffat affirme n’avoir pas reparlé à M. Buffat depuis la publication de l’article. “Je ne sais pas ce qu’il a en tête. Je ne peux pas m’exprimer sur la suite.”L’intéressé refuse de répondre aux questionsQuant à Michaël Buffat, il a fait savoir dans une “déclaration personnelle” envoyée samedi matin aux médias qu’il avait décidé de ne plus répondre aux questions des médias. Dans son court texte, il écrit : “La propagation de rumeurs concernant ma vie privée nécessite une réflexion concernant mes priorités.”Emilio Lado, président du parti Le Centre, une composante de l’Alliance vaudoise, attend également des informations : “Les articles de presse sont conditionnels, nous attendons des éclaircissements. Nous avons demandé des explications à la direction de l’UDC.”Le président de l’UDC, Kevin Grangier, affirme quant à lui qu’il maintient ses propos de la veille : “Nous ne minimisons pas les informations de cet article et nous devons prendre le temps de les analyser.””Il faut également obtenir des réponses rapides”Cette affaire suscite également l’interrogation à gauche. “En tant que socialiste, je ne suis pas le mieux placé pour dire à l’Alliance vaudoise ce qu’elle doit faire”, débute Romain Pilloud, président du PS. “Mais en tant qu’élu, je pense qu’ils devraient assumer leurs responsabilités. Ce n’est pas anodin de maintenir une candidature sur laquelle pèsent de graves accusations.” Alice Genoud, sa homologue chez les Verts, est du même avis : “Certes, il y a la présomption d’innocence, mais il faut aussi obtenir rapidement des réponses de la part de Michaël Buffat et de l’Alliance vaudoise. Quelle est leur position dans cette alliance ? Quelle est la position de M. Broulis vis-à-vis de son colistier ?”Le journal “24 heures” a sollicité une réaction de Pascal Broulis concernant Michaël Buffat, mais il n’a pas donné suite.L’article est rédigé par Renaud Bournoud, journaliste à “24 heures” depuis 2012.Plus d’infos

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