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Le carburant de synthèse, une belle opportunité pour le Pays Basque

Le carburant de synthèse, une belle opportunité pour le Pays Basque

Samedi 25 mars 2023, 15h42

Le pacte entre l’Allemagne et Bruxelles ouvre un nouveau scénario dans lequel le Pays basque est renforcé grâce à l’usine pilote pour sa production promue par Petronor et le gouvernement basque avec la compagnie pétrolière saoudienne Aramco.

L’infrastructure, qui est projetée dans le port de Bilbao et a une approche expérimentale, prévoit un investissement de 106 millions d’euros, dont l’exécutif régional contribuera à hauteur de 28 %. L’objectif est qu’elle entre en service en 2025 avec une capacité de production allant jusqu’à 2,8 millions de litres par an. Ainsi, il devient l’installation la plus avancée de ce type en Espagne et rejoint d’autres grands projets que les compagnies pétrolières ont promus pour trouver des alternatives aux combustibles fossiles traditionnels.

Ce type d’essence est net en émissions, c’est-à-dire que dans sa préparation, il économise autant de CO2 que celui émis par les moteurs lors de sa combustion. Pour y parvenir, on utilise de l’hydrogène obtenu avec des énergies renouvelables et du CO2 de l’atmosphère, obtenant un produit utilisable dans les moteurs actuels. Il s’agit donc d’une formule qui avance vers l’objectif “zéro émission”, mais qui n’exige pas la suppression de l’ensemble du parc de véhicules thermiques et permettrait des cadences plus confortables dans l’adaptation de l’industrie automobile, ainsi que pour le développement des infrastructures de charge.

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Le numéro deux de Petronor, José Ignacio Zudaire, défend que « décarboner n’est pas seulement électrifier ». En ce sens, il insiste pour ne pas exclure les technologies et les laisser toutes se développer pour qu’elles s’additionnent. Et c’est que le voyage est encore long, puisque le coût des carburants de synthèse multiplie presque par dix celui des carburants traditionnels.

Du gouvernement basque, qui a soutenu la position de l’Allemagne contre un veto maximaliste de la voiture à combustion en 2035, la ministre du Développement économique, Arantxa Tapia, a souligné cette semaine qu’avec ce mouvement “l’Europe a entériné notre thèse”. Le cluster automobile basque (Acicae) a également insisté pour ne pas discriminer les technologies et ne pas tout confier aux voitures électriques.

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