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Le Canada met en garde les voyageurs LGBTQ+ se rendant aux États-Unis

Le Canada met en garde les voyageurs LGBTQ+ se rendant aux États-Unis

Le Canada a émis un avertissement sur sa page de conseils aux voyageurs à destination des États-Unis, mettant en garde spécifiquement les personnes de la communauté 2ELGBTQI+, une décision qui n’est “pas politique”, selon la vice-première ministre Chrystia Freeland.

“Certains États ont adopté des lois et des politiques susceptibles d’affecter les personnes 2ELGBTQI+. Vérifiez les lois locales et celles de l’État concerné”, détaille le nouveau court message affiché depuis mardi matin sur la page dédiée aux États-Unis.

Juste en dessous de cette mention se trouve un lien redirigeant les internautes vers une multitude de conseils, notamment sur la sécurité personnelle ou les relations amoureuses.

“Soyez prudent quant aux manifestations publiques d’affection, comme s’embrasser ou se tenir la main en public, et prenez en compte la manière dont elles peuvent être perçues dans les pays où les personnes 2ELGBTQI+ sont victimes de discrimination”, peut-on lire.

Cependant, le portail du gouvernement ne précise pas quelles lois les voyageurs canadiens LGBTQ+ devraient craindre exactement.

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Une décision apolitique

Lors d’une conférence de presse à Moncton mardi, Chrystia Freeland, qui a déjà occupé le poste de ministre des Affaires étrangères, a déclaré que de tels avertissements ne sont “pas politiques”, tout en s’abstenant de critiquer ouvertement les États-Unis.

Il s’agit de décisions prises par des “professionnels” dont le travail est d’évaluer la situation dans tous les pays du monde et de “prévenir certains groupes spécifiques de Canadiens si une situation peut leur être difficile”, a-t-elle ajouté.

Par courrier électronique, un porte-parole d’Affaires mondiales a déclaré que les conseils aux voyageurs sont établis “à la suite d’une analyse approfondie de plusieurs sources d’information, y compris les tendances consulaires observées par les diplomates canadiens sur le terrain”.

“Depuis le début de l’année 2023, certains États des États-Unis ont adopté des lois interdisant les spectacles de drag queens et restreignant l’accès aux soins d’affirmation de genre ainsi que la participation aux événements sportifs de la communauté transgenre”, précise-t-on.

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Aucun État en particulier n’est pointé du doigt, et il n’est pas expliqué en quoi ces lois peuvent affecter la sécurité des personnes LGBTQ+.

Des centaines de lois

Selon plusieurs organisations, les initiatives législatives visant à restreindre les droits des personnes LGBTQ+ se sont multipliées ces dernières années.

La chaîne américaine CNN a recensé en avril au moins 417 projets de loi anti-LGBTQ+ dans les parlements des États américains entre janvier et le début du mois d’avril, soit plus du double de l’ensemble de l’année 2022.

Toujours selon CNN, plus de la moitié de ces lois concernaient l’éducation, dont une soixantaine qui exigeaient que les enseignants informent les parents des changements de nom ou de pronom de leurs enfants. Le Nouveau-Brunswick a récemment adopté une loi similaire visant les enfants de moins de 16 ans, et d’autres provinces ont l’intention de suivre cette voie.

De nombreux États, y compris la Floride, ont également adopté des lois interdisant la prescription d’inhibiteurs d’hormones aux mineurs à des fins “d’affirmation de genre”.

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De plus, une quarantaine de lois visaient à encadrer ou même interdire les spectacles de drag queens dans certaines circonstances.

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