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Le Canada entrera en récession «modérée et de courte durée» en 2023, préviennent les économistes de RBC

Le Canada entrera en récession «modérée et de courte durée» en 2023, préviennent les économistes de RBC

L’immeuble de la Banque Royale du Canada sur Bay Street à Toronto le 27 mai 2020.Nathan Denette/La Presse canadienne

L’économie canadienne glissera dans une récession “modérée et de courte durée” en 2023 alors qu’elle fait face à la hausse des taux d’intérêt et à une inflation élevée, La Banque Royale du Canada avertie jeudi.

La récession ne sera pas aussi grave que les ralentissements précédents, mais les dépenses de consommation ralentiront à mesure que les ménages s’adapteront à la plus forte croissance des prix depuis des décennies, à des coûts d’emprunt plus élevés et à la perte de richesse, résultant d’un ralentissement du marché du logement, de la banque dit le rapport.

RBC est le premier des principaux prêteurs du Canada à prévoir une récession d’ici 2023. Elle prévoit que la production économique chutera à un taux annualisé de 0,5 % au cours des deuxième et troisième trimestres de l’année prochaine. L’économie canadienne parviendra à maintenir une croissance réelle (corrigée de l’inflation) de 0,8 % en 2023, Prévisions RBC.

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Le ralentissement entraînera également des pertes d’emplois, faisant passer le taux de chômage national – maintenant à un creux record de 5,1 % – à environ 6,6 %, selon les estimations de RBC.

La Banque du Canada et ses pairs mondiaux augmentent vigoureusement les taux d’intérêt dans le but de freiner la demande et de faire baisser l’inflation. Le taux d’inflation annuel du Canada a atteint 7,7 % en mai, le plus élevé depuis 1983.

Le consensus sur Bay Street est que la Banque du Canada augmentera son taux directeur de trois quarts de point de pourcentage la semaine prochaine à 2,25 %. RBC s’attend à ce que le taux d’intérêt de référence atteigne 3,25 % d’ici la fin de l’année.

Alors que la politique monétaire se resserre rapidement, les investisseurs mondiaux parient qu’une récession suivra, ce qui a entraîné une liquidation des marchés boursiers et une baisse des prix des matières premières, comme le pétrole brut.

“Bien que des taux plus élevés poussent techniquement le Canada vers une contraction, la Banque du Canada n’a plus d’autre choix que d’agir”, ont écrit les économistes de RBC Nathan Janzen et Claire Fan dans leur rapport.

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“L’inflation a été trop forte pendant trop longtemps et commence à se glisser dans les attentes à long terme des entreprises et des consommateurs. Des attentes d’inflation plus élevées peuvent devenir auto-réalisatrices, rendant les entreprises plus susceptibles de répercuter les augmentations de coûts et les consommateurs plus disposés à les payer (et à exiger des salaires plus élevés).

Plus tôt cette semaine, des sondages de la Banque du Canada auprès des entreprises et des consommateurs ont montré que les attentes d’inflation continuent d’augmenter, particulièrement pour les deux prochaines années.

Dans une prévision d’avril, la Banque du Canada a déclaré que l’économie connaîtrait une croissance de 4,2 % cette année et de 3,2 % en 2023, après ajustements en fonction de l’inflation. La banque centrale publiera une nouvelle prévision mercredi, parallèlement à sa décision sur les taux. Les prévisionnistes du secteur privé ont prévu un ralentissement de la croissance alors que les problèmes d’inflation persistent.

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Alors que des taux d’intérêt plus élevés sont “nécessaires pour maîtriser l’inflation”, les auteurs de RBC ont déclaré qu’un ralentissement économique “peut être inversé une fois que l’inflation s’est suffisamment stabilisée pour que les banques centrales baissent à nouveau les taux”.

Le marché du travail canadien a connu une reprise complète des emplois depuis le début de la pandémie, et maintenant les entreprises sont aux prises avec une pénurie prolongée de travailleurs. RBC a déclaré que le taux de chômage est inférieur de près d’un point de pourcentage à ce qu’il considère comme un niveau neutre, ou qui ne stimule pas une inflation plus élevée.

RBC prévoit que les pertes d’emplois en 2023 seront « modestes » selon les normes historiques. Si le taux de chômage atteignait 6,6 %, comme le prévoit la banque, ce serait environ deux points de pourcentage de moins que le pic de la récession de 2008-2009.

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