Le cabinet doit faire preuve de plus de leadership en matière de politique climatique. Pour le moment, il n’y a pas d’histoire cohérente sur l’utilité et la nécessité de la durabilité et sur notre vie climatiquement neutre à l’avenir, déclare la Plateforme nationale sur le climat.
“Le monde va juste changer. Les gens ont besoin d’une vision, d’un point de vue.” Ce sont les mots de Kees Vendrik, le nouveau président de la plateforme climat. Aujourd’hui, il présente son premier conseil au cabinet, et il l’explique L’heure de l’actualité.
Selon Vendrik, la vie de nombreux Néerlandais va considérablement changer, qu’ils le veuillent ou non. À l’avenir, les gens voyageront différemment (ou moins), mangeront plus durablement et vivront différemment. À quoi ressemblera exactement cette transition ? “Cette histoire doit vraiment venir du cabinet.”
L’ensemble du système énergétique et la façon dont nous produisons de l’électricité datent du siècle dernier.
Ces derniers mois, l’ancien député de GroenLinks s’est entretenu avec une centaine d’organisations, d’institutions et de citoyens sur le climat. Sa conclusion est qu’encore trop peu de gens sont convaincus de mesures drastiques et qui changent la vie.
De plus, selon Vendrik, les entreprises devraient avoir plus de latitude pour expérimenter les lois et réglementations. Parce qu’en ce moment, ils sont coincés dans “des procédures et des règles qui viennent de l’ancien temps. Ce n’est pas surprenant, car tout le système énergétique et la façon dont nous produisons de l’électricité datent du siècle dernier”.
Kees Vendrik prône également une politique climatique plus juste. À l’heure actuelle, la plupart des subventions vont aux groupes à revenu moyen et élevé, par exemple pour rendre les maisons plus durables. Les groupes vulnérables risquent d’être laissés pour compte. Les bénéfices et les charges de la politique climatique doivent être mieux répartis, estime la Plateforme nationale sur le climat.
René Geerts a réalisé un stockage de chaleur souterrain durable dans un sauna à Soesterberg. Cela ne s’est pas fait sans encombre :
Les entrepreneurs se retrouvent empêtrés dans un réseau de règles de durabilité
Bien que de plus en plus de Néerlandais prêtent attention à la transition énergétique, selon Vendrik, cela ne suffit toujours pas. “Dans les sondages, le soutien à une politique climatique forte augmente. Les gens veulent y participer, participer. Ensuite, c’est vraiment au gouvernement de ne pas gâcher ça, mais de l’encourager.”
Parce qu’au bout du compte, nous ne sommes « nulle part du tout » à l’échelle mondiale, déclare sévèrement Vendrik. “Le rythme doit être considérablement accéléré. Parce que nous sommes dans une crise climatique majeure et que nous nous dirigeons vers des changements climatiques catastrophiques.”
Kees Vendrik a récemment succédé à Ed Nijpels à la tête de la National Climate Platform. Il transmettra ses conclusions au cabinet, et notamment au ministre Jetten du Climat et de l’Énergie. Et si le gouvernement ne faisait rien avec tous ses conseils ? Vendrik avec un sourire : “J’ai promis au ministre Jetten que je pousserais.”