Le Bosnien Alija Izetbegović et les femmes qui l’ont suivi

Alija Izetbegović était autrefois le leader des musulmans bosniaques. Il considérait les femmes avant tout comme des mères. Ses petites-filles vivent différemment aujourd’hui : elles font preuve de solidarité avec leurs amis gays ou publient des photos d’arbres de Noël.

“Aujourd’hui, j’ai fini de lire “Le jeu des perles de verre” d’Hermann Hesse”, écrit le prisonnier dans son journal daté du 28 juin 1986. Selon la décision du tribunal, il risque encore près d’une décennie de prison. Les prières et la lecture l’aident à surmonter cette triste perspective, mais pas toujours aussi efficacement que ce samedi-là.

« C’est un matériau si dense que j’avais parfois l’impression d’être dans une jungle dans laquelle je ne pouvais me frayer un chemin qu’à l’aide d’une machette. « C’est l’un des meilleurs livres que j’ai jamais lu, et bien sûr celui qui se rapproche le plus de mes propres pensées et dilemmes », note Alija Izetbegović à propos du dernier roman du prix Nobel allemand de littérature.