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Le boom des industries culturelles africaines : un potentiel d’investissement en plein essor

Le boom des industries culturelles africaines : un potentiel d’investissement en plein essor

Cinéma, musique, jeux vidéo, bande dessinée, les industries culturelles africaines sont en plein essor. Elles suscitent un intérêt croissant des investisseurs. Le premier forum Création Africa s’est tenu à Paris début octobre, réunissant des artistes, des acteurs culturels et des investisseurs dans le but de contribuer au développement des écosystèmes. Bien que l’Afrique ne représente encore qu’une petite part dans le secteur culturel mondial, la situation est en train de changer. Les secteurs culturels africains connaissent une croissance moyenne de 7% par an sur le continent, ce qui se traduit par la création de centaines de milliers d’emplois.

La collaboration entre créateurs africains et capitaux étrangers est l’une des clés du succès de Bayard Afrique, une filiale du groupe de presse français basée en Côte d’Ivoire, qui édite deux magazines panafricains pour les jeunes. Laure Blédou en est la directrice éditoriale. Elle travaille avec une cinquantaine d’illustrateurs et d’auteurs du continent, tout en valorisant l’industrie locale. “Nous contribuons réellement au développement de la chaîne du livre en Côte d’Ivoire”, explique Laure Blédou. “Par exemple, le magazine Planète J’aime Lire est publié chaque mois depuis six ans. Cela signifie que pendant six ans, j’ai imprimé entre 5 000 et 15 000 exemplaires de magazines chez un imprimeur ivoirien. Je ne sais pas si vous imaginez l’impact sur son chiffre d’affaires. Et par conséquent, sur les investissements qu’il peut faire par la suite pour acheter des machines qui permettront à d’autres éditeurs de bénéficier d’une plus grande expertise et de tarifs plus avantageux grâce au volume créé chez cet imprimeur.”

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Cependant, tous les créateurs africains n’ont pas nécessairement de partenaires étrangers. Comme dans tous les secteurs, le principal problème dans les industries culturelles est celui du capital. Claude Borna est la directrice générale de Sème City, l’incubateur public d’innovation au Bénin. Selon elle, il est d’abord nécessaire de rassurer les investisseurs. “Il y a de l’argent en Afrique”, souligne Claude Borna. “Il y a des mécènes, des personnes qui souhaitent soutenir les industries créatives et culturelles, mais ils n’ont pas encore la structure adéquate pour garantir un retour sur investissement satisfaisant. C’est ce que nous sommes en train de mettre en place. Ce cadre permettra à tous ceux qui sont intéressés par le soutien de ces industries de le faire dans les meilleures conditions possibles.”

Sidonie Latère a fondé le Centre Kobo à Kinshasa il y a une dizaine d’années. Cet incubateur se concentre de plus en plus sur les industries culturelles. Selon elle, la solution réside dans la formation entrepreneuriale des artistes. “Notre vrai défi est de dire à l’artiste que la passion, c’est bien. Mais il faut pouvoir en vivre”, explique-t-elle. “C’est pourquoi nous développons des programmes pour que l’artiste devienne un entrepreneur. Le deuxième défi est de créer une industrie. Lorsqu’il y a une industrie, cela signifie que nous travaillons sur la chaîne de valeur, sur les composantes essentielles pour soutenir ces filières.”

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Aujourd’hui, l’Afrique ne représente qu’environ 5% des industries culturelles dans le monde. Un marché estimé à près de 2 500 milliards de dollars selon la Banque mondiale.
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