Le bilan 2023
Tim, cette année a très bien débuté avec la naissance de votre premier enfant, Jules, le 1er février. Qu’est-ce votre paternité a changé dans votre job de coureur cycliste ?
” Je dors moins qu’avant ! Mais plus sérieusement, c’est la plus belle chose qui puisse arriver dans une vie. Jules nous rend très heureux, Cameron et moi. Quand il me regarde, quand il rigole avec moi, c’est exceptionnel… Désormais, il est tout pour moi ! “
Jamais vous n’aviez autant gagné en une saison : onze victoires (dont une étape de Paris-Nice, une autre sur les 4 jours de Dunkerque, la Nokere Koerse ou encore le Grand Prix de Fourmies). Vous êtes le sixième coureur le plus souvent vainqueur du peloton professionnel derrière Jasper Philipsen (19 victoires), Tadej Pogacar (17), Jonas Vingegaard (15), Primoz Roglic (15), Remco Evenepoel (13) et Olav Kooij (12). Pas mal, non ?
” Je suis très content de ma saison ! Difficile de faire mieux… même si j’aurais aimé remporter une plus grande course, une classique par exemple, pour que ce soit vraiment parfait. Mais il y a de nombreux candidats et il faut aussi un peu de chance. “
La non-fusion
Les dernières semaines ont été agitées avec les fameuses rumeurs de fusion entre les structures Jumbo-Visma et Soudal-Quick Step. Comment avez-vous vécu cette période trouble ?
” Lors de ma participation à l’Euro de gravel le 1er octobre, les rumeurs étaient déjà insistantes. Malgré ça, j’étais resté motivé et j’avais tout donné (NDLR : il y a décroché la médaille d’argent derrière Jasper Stuyven). Mais deux jours plus tard, au Tour de Münster, en Allemagne, on a vécu des moments difficiles avec mes coéquipiers, chacun ayant des infos différentes et contradictoires. C’était stressant. Avec mon ami Bert Van Lerberghenous étions vraiment mal. Nous n’avons pas réussi à dormir la nuit qui précédait la course. Le ” Jour J “, je me suis malgré tout retrouvé dans l’échappée d’une vingtaine de coureurs mais j’ai vite compris que je n’étais mentalement pas prêt pour aller au combat et j’ai fini par abandonner. On entendait plein de choses, l’atmosphère était pesante. C’était peut-être la pire journée de ma carrière ! “
La fusion ? Le gros souci, c’est que nous, les coureurs, n’étions au courant de rien.
Et maintenant ?
” On sent que ça s’est bien calmé et le stress s’est envolé ! Le gros souci, c’est que nous, les coureurs, n’étions au courant de rien. C’est dans les médias que nous avons découvert les éléments du dossier. Si on ne lisait pas les journaux, on ne savait rien ! Et c’était ça le plus compliqué pour nous. Quand des journalistes nous posaient des questions sur cette affaire, on ne savait pas quoi répondre puisqu’on n’avait aucune information… “
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