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Le basket féminin français : les clubs réclament le retour à 14 clubs

Le basket féminin français : les clubs réclament le retour à 14 clubs

C’est un combat que certains mènent depuis plusieurs années, déjà. Un combat qui, désormais, fait consensus et place la Fédération française de basket dans l’embarras et face à ses responsabilités.

En lien avec le Syndicat national des basketteurs (SNB), les clubs de la Ligue féminine et de Ligue 2 ont récemment réalisé des travaux qui ont débouché sur le souhait, commun, d’un retour à 14 clubs dans les deux divisions, contre 12 actuellement.

Dans une motion commune remise à la Fédération au début du mois, et transmise ce vendredi à la presse, les acteurs du basket féminin français exposent 14 arguments pour une élite à 14 clubs.

Les clubs haussent le ton…

Il est notamment question de “redynamiser la formule du championnat et la rendre plus équitable, de créer de l’emploi pour des sportives professionnelles de haut niveau, de redonner envie aux talents français de croire en la Ligue féminine, d’accentuer l’émulation et la concurrence chaque semaine au sein de notre championnat mais aussi dans la concurrence avec d’autres sports, de soutenir la dynamique économique des clubs dans un contexte global tendu, d’élargir le vivier des équipes nationales 5X5 et 3X3, de rendre cohérente la durée et le coût des contrats des sportives avec la participation effective aux compétitions.”

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Autant d’arguments recevables qui ont été, en partie seulement, entendus par la Fédération. “Les 14 arguments développés ont retenu l’attention du bureau fédéral sans pour autant le convaincre du bien-fondé d’une évolution immédiate des deux divisions telle que vous la souhaitez” a répondu Carole Force, la présidente de la Ligue féminine, dans un courrier adressé aux clubs.

… La Fédération reste sceptique mais se dit à l’écoute

Le bureau fédéral ne semble pas favorable à ces changements pour des raisons économiques et de calendrier. “Certains clubs ont présenté en 2022-2023 des déficits compromettant leur pérennité” ajoute Carole Force. “Le cahier des charges évolue en Ligue féminine et les clubs de Ligue 2 sont très en retard. […] Nous craignons fortement qu’un passage à 14 équipes des deux divisions, rapide et non préparé, plus un focus d’une formule ‘avec plus de matches’ occultent fortement la nécessité première de structuration des 14 clubs LFB et 14 clubs LF2 en phase avec les exigences de performance, formation, voire niveau de jeu.”

Des arguments qui, là aussi, s’entendent, mais que les clubs ne supportent plus. “Le choix que nous ferons déterminera notre capacité à exister dans un environnement ultra-concurrentiel” précise les clubs et les syndicats dans leur communiqué. “Les clubs, les entraîneurs et les joueuses sont résolus à obtenir un arbitrage urgent et favorable pour que ce passage à 14 clubs en Ligue féminine soit une réalité dès la saison 2025-2026. C’est indispensable pour l’avenir du basket féminin de haut niveau.”

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Si la Fédération a d’ores et déjà acté le passage à 14 clubs en Ligue 2 lors de la saison 2025-2026, les acteurs considèrent ce passage “nécessaire dès 202-2025 comme première marche d’une restructuration globale”.

Pour la Ligue féminine, le bureau fédéral a fixé trois conditions pour un passage à 14 clubs lors de l’exercice 2025-2026.

1. Saison N-1 : a minima, deux clubs de LF2 ont un budget égal ou supérieur à 80% de la moyenne des deux plus bas budgets de clubs de LFB ; il sera apprécié la manière dont ces budgets seront constitués (en particulier la part du partenariat privé).

2. Saison N : a minima, trois clubs de LF2 ont un budget égal ou supérieur à 80% de la moyenne des deux plus bas budgets de clubs de LFB ; il sera apprécié la manière dont ces budgets seront constitués (en particulier la part du partenariat privé).

3. Saison N : a minima, quatre clubs de LF2 ont soit un centre d’entraînement de niveau 1, soit un centre de formation agréé (si le Ministère l’autorise).

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Le bras de fer est entamé et les clubs, qui se réunissent en visio quasiment quotidiennement ces derniers jours, sont bien décidés à le remporter.

“Il faut qu’on donne les moyens aux clubs de se développer” martèle un des dirigeants de clubs. “Et ce n’est pas avec des divisions à 12 équipes et deux descentes qu’on aura les moyens de travailler dans la sérénité. Il nous faut plus de matches pour proposer davantage d’expériences à nos partenaires et à nos fans. Il faut arrêter de jouer six mois et de laisser tout le monde dans la nature les six autres mois. Ce n’est pas possible de fidéliser qui que ce soit dans ces conditions.”

Toujours opposé à ce retour à 14 clubs jusqu’à présent, Jean-Pierre Siutat, le président de la Fédération française, se retrouve cette fois confronté à une “bande” organisée. Bien décidée à obtenir gain de cause.

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