La Société marocaine de l’économie des produits de santé (SMEPS) a organisé son 9ème Congrès national et 2ème Congrès africain pour discuter de la thématique «l’évaluation des technologies de santé. Quelle importance revêt-elle pour le secteur»? L’événement s’est tenu au Palais des Congrès de Bouregreg à Salé, du 11 au 13 mai 2023, en collaboration avec l’équipe de recherche en pharmacoépidémiologie et pharmacoéconomie de l’Université Mohammed V de Rabat. L’objectif était de débattre de la pertinence de l’évaluation des technologies de santé (ETS), également connue sous le nom de Health Technology Assessment (HTA), dans le choix des programmes, services et produits de santé à rembourser ou à financer, en termes de coûts et d’efficacité.
Pour le professeur Samir Ahid, président de la SMEPS, cette évaluation multidisciplinaire et interdisciplinaire doit être adaptée aux besoins et à la spécificité du pays, afin d’améliorer l’accès aux soins et de promouvoir l’équité en matière de santé. En effet, avec l’extension de l’Assurance Maladie Obligatoire à l’ensemble des citoyens, combinée à la refonte du système national de santé, le financement et le rôle de la technologie dans le secteur de la santé sont plus que jamais d’actualité.
L’implémentation de l’ETS nécessite la définition d’un cadre juridique, la mise en place d’une agence dédiée, le recrutement de personnel qualifié et une évaluation scientifique rigoureuse et transparente. Les défis et perspectives de la mise en place de l’ETS ont ainsi été discutés lors de ce congrès.
15 recommandations ont été retenues à l’issue de cette manifestation scientifique, dont la sensibilisation des parties prenantes sur l’importance de l’ETS, le développement d’un cadre réglementaire et institutionnel pour sa réalisation, la garantie d’un financement suffisant et pérenne, la mise en place de critères de priorisation, la contextualisation des approches, le développement de partenariats et l’implication des usagers du système de santé et des associations de malades dans les commissions chargées de l’ETS.
Ce congrès a également permis des échanges d’expériences entre experts, avec la présentation des réalisations des pays qui ont adopté l’ETS, incluant des pays africains tels que l’Egypte, la Tunisie, le Ghana et le Sénégal, et des recommandations de mise en place de l’ETS adaptées aux contextes africains.
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