Un atelier sur la formalisation du secteur informel s’est tenu à Saly au Sénégal ce week-end pour aborder cette question émergente. Avec environ 80% de la population travaillant dans l’économie informelle, le Sénégal est confronté à des défis majeurs pour améliorer les conditions de travail et assurer une protection sociale adéquate. Le dialogue entre les parties prenantes du secteur est donc essentiel pour élaborer des stratégies efficaces de formalisation de l’économie informelle. Cet atelier a rassemblé des représentants du gouvernement, des organisations de la société civile et des acteurs du secteur informel pour débattre des enjeux et des opportunités de la formalisation.
Un atelier de sensibilisation dédié à la formalisation des acteurs du secteur informel a débuté vendredi à Saly, en présence du ministre de l’Artisanat et de la Transformation du Secteur informel, Papa Amadou Ndiaye. Des acteurs de l’informel ainsi que le président de l’Union nationale des chambres des métiers (UNCM) du Sénégal participent à cette rencontre initiée par la tutelle.
Le régime simplifié pour les petits contribuables (RSPC) et le statut de l’entreprenant seront abordés durant les échanges parmi les “mesures incitatives” proposées. La formalisation est souvent associée à l’imposition fiscale par une grande majorité des acteurs du secteur informel, selon les organisateurs.
Le ministre de l’Artisanat et de la Transformation du Secteur informel, Papa Amadou Ndiaye, a expliqué que les travaux de cet atelier de sensibilisation porteront principalement sur “la déclaration d’activités et l’encadrement pour la mise en conformité”. Il a précisé qu’un nouveau statut de l’entreprenant adopté en juin 2022 offrira des “règles plus simples et plus accessibles” pour encourager les acteurs encore dans l’informel à migrer progressivement vers le secteur formel.
Le ministre est également convaincu que l’extension de la protection sociale aux travailleurs de l’économie informelle contribuera à “réduire les vulnérabilités et ainsi améliorer les revenus”. Il a parlé de l’ouverture prochaine d’un fichier pour le “recensement numérique” des acteurs du secteur informel.
Il est important de noter que le secteur informel joue un rôle essentiel dans l’économie sénégalaise, mais sa formalisation reste un défi important. La formalisation permettrait aux acteurs de bénéficier d’une protection sociale, d’une reconnaissance légale et d’un accès aux crédits bancaires.
Cet atelier de sensibilisation est donc une occasion pour les acteurs de prendre conscience des avantages de la formalisation et des démarches à suivre pour y parvenir. Le ministère de l’Artisanat et de la Transformation du Secteur informel encourage ainsi les acteurs à s’informer et à bénéficier des mesures incitatives mises en place pour faciliter leur transition vers le secteur formel.
