L’armée israélienne continue de bombarder des cibles du Hamas dans la bande de Gaza

Le professeur Jonathan Rynhold, directeur du département politique de l’université Bar Ilan, près de Tel Aviv, ne voit aucune alternative à une offensive terrestre contre les dirigeants du Hamas. « C’est un moment crucial pour la dissuasion d’Israël », a-t-il déclaré à l’agence de presse allemande. « Et plus largement, pour dissuader l’Occident contre le terrorisme. »

Il est important de montrer à l’ennemi juré l’Iran et à l’organisation chiite libanaise Hezbollah « qu’Israël est prêt à risquer la vie de ses soldats pour mettre fin à la menace inacceptable qui pèse sur ses civils ». Israël doit « prendre des mesures très, très sévères contre le Hamas – sinon il y aura davantage d’attaques de ce type contre le pays, et pas seulement depuis Gaza, mais aussi depuis ailleurs ».

Israël a tenté à plusieurs reprises d’établir une sorte de modus vivendi avec le Hamas, même si celui-ci est également classé comme organisation terroriste par l’UE et les États-Unis. La rivalité entre le Fatah et le Hamas a également fait le jeu des opposants à un État palestinien indépendant en Israël. Presque personne dans la région ne croit à une solution pacifique au conflit.

Au fil des années, Israël a tenté d’une manière ou d’une autre de contrôler le conflit avec le Hamas en utilisant la méthode de la « carotte et du bâton ». Il s’agissait par exemple de livraisons d’argent du Qatar et de l’ouverture des frontières aux travailleurs de la bande de Gaza dans l’espoir d’atténuer les difficultés économiques.

Cependant, toutes les tentatives pour parvenir à un accord avec le Hamas ont échoué, a déclaré Rynhold. « Israël doit y aller et infliger un maximum de dégâts au Hamas, à ses infrastructures et à sa capacité à gouverner. »