Le gouvernement allemand a accepté de renflouer le plus grand importateur de gaz naturel russe du pays, dans le cadre d’un accord de 15 milliards d’euros (15,3 milliards de dollars) visant à maintenir à flot le fournisseur d’énergie en difficulté.
L’Allemagne va prendre une participation de 30% dans Uniper SE, une filiale de la société finlandaise Fortum, selon une annonce vendredi de Fortun.
Le pays a offert à Uniper jusqu’à 7,7 milliards d’euros (7,9 milliards de dollars) en fonds propres et étend sa ligne de crédit de 7 milliards d’euros (7,2 milliards de dollars) – de 2 milliards d’euros existants (2 milliards de dollars) à 9 milliards d’euros (9,2 milliards de dollars), dit l’annonce.
L’accord était une bonne nouvelle pour une entreprise qui a subi des pertes importantes à la suite des récentes réductions des livraisons de gaz de la Russie. Uniper était devenu ce CNBC décrit comme “la première grande victime de la pénurie de gaz naturel de la Russie”.
Après que le géant russe de l’énergie, Gazprom, contrôlé par l’État, ait déjà réduit ses exportations via le gazoduc Nord Stream 1 à 40% de sa capacité le mois dernier, la société a entièrement fermé le conduit pendant 10 jours de maintenance le 11 juillet.
Le flux de gaz à travers Nord Stream 1 a repris jeudi, mais ne coule qu’à 40% de sa capacité.
“Il était nécessaire de stabiliser Uniper maintenant”, a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz lors d’une conférence de presse vendredi. selon l’Associated Press.
“Environ 60% des importations de gaz en Allemagne sont finalement organisées d’une certaine manière via ce distributeur”, a poursuivi Scholz. “C’est un très, très gros morceau, il est donc clair que vous pouvez imaginer qu’il n’y aurait pratiquement aucune entreprise à la fin de cette chaîne d’approvisionnement qui ne serait pas affectée.”
Le gouvernement allemand a indiqué qu’il était prêt à fournir un soutien supplémentaire si les pertes d’exploitation d’Uniper dues aux coupures de gaz en cours finissaient par dépasser un montant total convenu de 7 milliards d’euros (7,2 milliards de dollars), selon l’annonce de Fortum.
Selon l’accord, la participation d’environ 80% de Fortum dans Uniper sera diluée à 56% lors de l’injection initiale de capital, selon Fortum, dont le principal actionnaire est le gouvernement finlandais.
Tytti Tuppurainen, ministre finlandais des affaires européennes et de la direction de l’actionnariat, décrit l’affaire comme « le meilleur compromis possible dans ces circonstances et dans ce délai ».
Le président et chef de la direction de Fortum, Markus Rauramo, a également félicité les parties impliquées pour avoir trouvé une solution qui “répondait à l’intérêt de toutes les parties impliquées”.
“Nous vivons une crise énergétique sans précédent qui nécessite des mesures énergiques”, a déclaré Rauramo dans un communiqué.
« Nous étions motivés par l’urgence et la nécessité de protéger la sécurité d’approvisionnement de l’Europe en temps de guerre », a-t-il ajouté.
