Plusieurs milliers de satellites gravitent autour de la Terre. Une fois leur mission achevée, les appareils reviennent sur notre planète et se désintègrent en partie dans l’atmosphère. Depuis ce lundi, l’Agence spatiale européenne (ESA) suit de près son Satellite Aeolus qui a entamé sa descente le 19 juin dernier. Les experts veulent encadrer le retour de l’engin spatial pour qu’il ne cause de tort à personne. C’est une première, rapporte Le Parisien.
Une nouvelle en 2014
Aeolus, dont la mission était d’observer les vents sur Terre, avait été lancé en 2018. Il a fourni de précieux éléments aux météorologues du monde entier, mais son réservoir d’essence est quasiment vide. Or l’engin a besoin de carburant pour se mettre hors service. Face à l’intensification de l’activité solaire, l’ESA a choisi de mettre un terme à son activité. En 2003, quand le programme a été développé, il n’y avait pas d’obligation de s’assurer que le lanceur pouvait effectuer son retour seul. “Depuis 2014, les lanceurs de l’ESA sont obligés de préparer le retour”, a expliqué Luisa Innocenti, cheffe du bureau Clean Space.
Comme l’explique l’ESA sur son blog, le satellite est parti de son altitude orbitale de 320 km. Les premières manœuvres des ingénieurs de l’ESA ont débuté ce lundi quand il se trouvait à 280 km de la surface de notre planète. La dernière opération de guidage est prévue pour le vendredi 28 juillet. Une ultime commande va faire passer Aeolus d’une altitude de 150 km à seulement 120 km. Quand il sera à 80 km, l’engin va commencer à brûler. Quelques fragments vont néanmoins subsister. Ce sont eux qui vont finir leur course dans une zone de l’Océan atlantique qui a été choisie en raison de son éloignement de toute vie humaine.
Un danger extrêmement limité
“Le risque qu’un individu soit heurté par un débris spatial est environ trois fois plus faible que le risque de chute d’une météorite”, a assuré l’ESA. En manœuvrant le satellite, les ingénieurs vont diviser le rik par 42 comparé à une rentrée naturelle. En novembre 2022, le retour sur Terre des débris d’une fusée chinoise Longue Marche-B5 avait provoqué la fermeture d’une partie des espaces aériens espagnol et corse.
En mai 2020, un élément de ce même satellite s’était écrasé sur un village de Côte d’Ivoire sans faire de victime. “Réussie ou non, la tentative ouvre la voie au retour en toute sécurité de satellites actifs qui n’ont jamais été conçus pour une rentrée contrôlée”, a commenté l’Agence spatiale européenne.
20 Minutes avec agence
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