2024-04-11 16:02:11
« Mad Max », Greta Gerwig et les Palestiniens transsexuels
| Temps de lecture : 3 minutes
La programmation du 77ème Festival de Cannes est comme un bon cru, classique et équilibré. Le nouveau « Mad Max », western épique de Kevin Costner et le projet de vie de Francis Ford Coppola, fête sa première mondiale. La masculinité de la vieille école est garnie d’une grande partie du Sud global.
220 000 téléspectateurs, 14 000 cinéastes accrédités, 3,2 millions qui ont regardé l’événement final en direct l’année dernière – la présidente allemande de Cannes, Iris Knobloch, en poste depuis deux ans, s’est vantée de tels records au début de la conférence de presse au cours de laquelle le programme de cette année a été annoncé et a été présenté dans les festivals de cinéma les plus importants du monde. La 77e édition de Cannes ne doit pas être en reste. Après le discours de Knobloch à la nouvelle présidente du jury, Greta Gerwig, la réalisatrice de « Barbie », qui jette un pont entre l’ambition d’auteur indépendant et les superproductions et qui, dans la meilleure tradition cannoise, « a un amour profond pour le cinéma et son histoire ». au directeur artistique Thierry Frémaux de lire les candidats.
Lui et son équipe ont visionné 2 000 films pour en sélectionner près d’une vingtaine pour la compétition Palme d’Or. Parmi eux, de nombreux suspects habituels, invités permanents de la Croisette : Andrea Arnold avec une histoire d’apprentissage d’une jeune fille britannique, comme celle que le réalisateur a rendue célèbre avec “Fish Tank”. Le titre : « Oiseau ». Tout d’abord, le cool américain Paul Schrader, qui réalise depuis des décennies des films sur les hommes seuls et leurs démons, cette fois « Oh Canada » avec un âge ironiquement reflétant Richard Gere aux côtés d’Uma Thurman. Le spécialiste de l’horreur corporelle David Cronenberg s’adresse aux morts dans “The Shrouds”.
La Française Coralie Fargeat braconne en territoire similaire avec « The Substance ». Au casting : Demi Moore et la très populaire Margaret Qualley. Le compatriote de Fargeat, Jacques Audiard, présente également sa contribution “Emilia Perez” d’une manière hollywoodienne, notamment avec Selena Gomez. Le Russe Kirill Serebrennikov, danseur sur la corde raide de la censure, a filmé la vie du fou russe Eduard Limonov d’après le livre français d’Emmanuel Carrère. Et le réalisateur de « Grande Belezza », Paolo Sorrentino, rend une fois de plus hommage à sa ville natale de Naples dans « Parthenope » – avec l’histoire d’une jeune fille qui ne veut pas seulement briller par sa beauté. Après le sensationnel « Poor Things », le Grec Yorgos Lanthimos a terminé un nouveau film, toujours avec Emma Stone et Willem Dafoe.
Il y a aussi des Chinois (Jia Zhang-Ke), des Indiens, des Portugais, des Brésiliens, des Iraniens dans la sélection. Vous ne trouverez aucun Allemand. Le projet de vie “Mégalopolis” de Francis Ford Coppola avec Dustin Hoffman et Adam Driver, pour lequel le légendaire réalisateur a vendu ses vignobles de la vallée de Sonoma, suscite de grandes attentes. A l’instar du vin, on pourrait parler de cette « Sélection officielle » comme d’un millésime classique. De nombreuses vieilles connaissances, des grands du cinéma de l’auteur populaire, ainsi qu’une palme d’honneur pour l’inventeur de “Star Wars”, George Lucas. La compétition est complétée par des premières mondiales passionnantes, comme le nouveau « Mad Max : Furiosa » de George Miller ou le western de trois heures « Horizon » de Kevin Costner.
Mais vous n’avez pas à craindre que les vieillards se réconcilient entre eux, entourés de locomotives fumantes ou de chariots couverts. Il y a aussi des films sur des Palestiniens transsexuels qui s’installent à Tel Aviv parce qu’ils ont du mal à vivre leur identité dans la bande de Gaza, et une image atmosphérique d’un pays en guerre de l’Ukrainien Sergueï Loznitsa. Plus à partir de la mi-mai.
#Lactualité #cannoise #Mad #Max #Greta #Gerwig #les #Palestiniens #transsexuels
1712881382