L’accalmie se confirme sur le front des violences urbaines et avancées dans l’enquête sur la mort de Nahel.

La situation se calme concernant les violences urbaines. Vingt personnes ont été arrêtées dans la nuit du mercredi 5 au jeudi 6 juillet, selon un bilan provisoire annoncé par le ministère de l’Intérieur jeudi matin. Une membre des forces de sécurité intérieure a été blessée et le ministère rapporte 81 incendies ou tentatives d’incendie sur la voie publique, 55 feux de véhicules et un bâtiment incendié. Suivez notre direct.

Dix enquêtes menées par l’IGPN et l’IGGN. Le décompte du nombre de blessés lors de ces émeutes est en cours. Comme l’a annoncé Gérald Darmanin mercredi, l’IGPN, la “police des polices”, et son équivalent pour la gendarmerie, l’IGGN, ont ouvert 10 enquêtes depuis le début des violences qui ont suivi la mort de Nahel, tué par la police lors d’un contrôle routier à Nanterre (Hauts-de-Seine).

Gérald Darmanin exclut tout changement dans la loi de 2017. Lors de son audition devant la commission des lois du Sénat, le ministre de l’Intérieur a écarté toute modification de la loi de février 2017 qui assouplit, dans certains cas, les conditions légales d’utilisation de la force par la police, notamment lors de refus d’obtempérer.

Plus de 3 600 arrestations depuis le 27 juin. Depuis le début des violences, il y a eu 3 651 arrestations, dont 1 366 à Paris et dans la banlieue proche, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur arrêtés mercredi à 6h30. Le plus jeune interpellé a déclaré avoir “11 ans” et le plus âgé “59 ans”, a précisé Gérald Darmanin lors de son audition.

L’enquête avance sur les circonstances de la mort de Nahel. Les enquêteurs de l’IGPN ont recueilli les témoignages des principaux protagonistes : les deux motards de la direction de l’ordre public et de la circulation qui ont arrêté la voiture, et les deux passagers qui étaient avec Nahel. Tous les quatre ont donné leur version des faits lors de leurs auditions respectives aux enquêteurs.