L’absence de Xi au sommet économique des BRICS suscite des spéculations

La Chine souhaite créer ce groupe comme contrepoint aux forums occidentaux tels que le G7 et fait donc pression pour l’admission de nouveaux membres. Le mercredi d’aujourd’hui est considéré comme le jour le plus important de la réunion, où sera discutée une éventuelle expansion du groupe. En outre, les pays BRICS souhaitent coopérer plus étroitement dans le secteur financier et devenir moins dépendants du dollar.

L’absence surprenante de Xi après tout le travail préliminaire avec l’Inde est vraiment remarquable, a écrit sur Twitter Jorge Guajardo, ancien ambassadeur du Mexique en Chine. Brian Hart, du groupe de réflexion américain Center for Strategic and International Studies (CSIS), a qualifié ce comportement de “très étrange”. Xi aurait assisté ultérieurement à un dîner des chefs d’État. Peu avant sa participation initialement prévue au Forum économique, il a rencontré et déjeuné avec le président sud-africain Cyril Ramaphosa.

Les déclarations officielles chinoises ne font aucune mention de l’absence de Xi. Là, on a dit que le chef de l’Etat avait prononcé un discours. En outre, des photos du forum économique ont été montrées, mais aucun détail n’a pu être vu sur celles-ci.

Malgré la fin des restrictions liées au coronavirus en Chine, Xi voyage rarement à l’étranger. Plus récemment, il a accepté une invitation de Poutine à Moscou en mars. Ici aussi, l’accent était mis sur la création d’un ordre mondial alternatif. La participation de Xi au sommet des BRICS souligne donc l’importance du groupe dans son agenda. Son absence du forum économique est d’autant plus surprenante.

Plus de 20 pays veulent rejoindre les BRICS

Le gouvernement chinois courtise activement ses partenaires dans ce qu’on appelle le Sud global. Avec succès : outre les représentants des anciens membres des BRICS, plus de 30 chefs d’État et de gouvernement ainsi que des chefs d’organisations mondiales, dont le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, participent au sommet de Johannesburg. Il est considéré comme le plus grand rassemblement de pays du Sud venant d’Afrique, d’Asie, d’Amérique du Sud et du Moyen-Orient.

Plus de 20 États auraient officiellement demandé leur admission au groupe BRICS. L’Arabie Saoudite est le candidat à l’adhésion le plus intéressant. Si le principal pays fournisseur de pétrole accepte à l’avenir à grande échelle des paiements dans des devises autres que le dollar, cela pourrait soutenir le projet du groupe visant à devenir moins dépendant de la devise américaine.

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Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a quant à lui souligné sur Twitter : “Les BRICS ne sont pas opposés au G7, au G20 ou à qui que ce soit d’autre”. Il s’agit simplement de « s’organiser comme le Sud » afin d’être entendu dans le débat mondial et de s’asseoir « à égalité à la table des négociations avec l’Union européenne et les États-Unis ».

De nombreux pays émergents et en développement critiquent le fait que les institutions internationales telles que le Fonds monétaire international et la Banque mondiale soient encore dominées par quelques pays industrialisés occidentaux.

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