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La triste réalité des vacances en famille

La triste réalité des vacances en famille

La scène se déroule au restaurant dans un tout compris à Punta Cana (ou Punta Canada, comme on l’appelle maintenant).

Une famille de quatre personnes est assise pour déguster de la cuisine japonaise. Sur la table, il y a SIX appareils électroniques.

Papa est penché sur son téléphone. Maman est fixée sur son téléphone. Fiston a les yeux rivés sur son téléphone ET sur son iPad. La fillette a son téléphone et son iPad, qu’elle consulte en alternance.

Et personne ne se parle.

Vous ne pouvez pas imaginer à quel point cette image m’a rendu triste.

Un dîner de cons… ultants en téléphone

Je tiens à vous rassurer tout de suite : je ne suis pas parfaite et ma famille non plus. Il nous arrive également de vérifier une information, de répondre à un texto, ou de jeter un coup d’œil à nos e-mails en cas d’urgence. Et ce, même si Matante Sophie a établi la règle : pas de téléphone à table.

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Mais chaque année, lorsque je pars me prélasser au soleil dans le sud pour échapper à l’hiver (que je déteste) et à Noël (que je déteste aussi), je me pose la même question.

Pourquoi des membres d’une famille, qui sont censés profiter de la période des Fêtes pour passer du bon temps ensemble, s’isolent-ils chacun dans leur propre univers ?

Tu passes l’année à courir à toute vitesse comme des queues de cerf, et tu t’offres des vacances pour te poser et te reposer, pour passer du “temps de qualité” en famille… mais au final, vous n’avez rien à vous dire ?

Dans la scène des “six appareils” que je vous ai racontée plus tôt, le père écoutait un match sportif avec le son allumé pendant le repas. C’est un moyen bien subtil de leur dire : “Il se passe ailleurs, loin d’ici, quelque chose de bien plus intéressant que vous”.

Auparavant, lorsque j’entrais dans la salle à manger du tout compris, j’étais accueillie par un joyeux brouhaha. Cette année, cela m’a frappé : j’ai été accueillie par un silence.

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Oui, tous rivés à leur écran, les vacanciers ne se parlent tout simplement plus !

Une autre scène. Près de la piscine, j’aperçois une dame âgée, le dos courbé, penchée au-dessus d’une poussette. Je me dis : “Enfin, deux êtres humains qui interagissent, les personnes âgées savent combien il est important de jouer avec les enfants !”. Mais lorsque je me suis approchée, j’ai vu que la grand-mère était penchée car… elle tenait un téléphone devant les yeux du bébé.

Une troisième et dernière scène. Le restaurant au bord de la plage. Deux petites filles sont assises dans le sable pendant que papa et maman mangent. Les fillettes sont rivées à leur iPad. À aucun moment elles ne lèvent les yeux pour regarder les palmiers, la mer, le ciel bleu. Elles n’ont pas construit de château de sable, elles n’ont pas de seau et de pelle. Leur seul jouet est leur iPad.

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Une heure plus tard, papa et maman viennent chercher leurs filles, bien contents d’avoir pu déjeuner en paix.

Que c’est triste Punta Cana

J’écris souvent sur l’omniprésence des téléphones au théâtre, au cinéma et aux spectacles. Mais ce n’est rien comparé à la dépendance aux téléphones… au soleil, en famille, lors de moments qui devraient être précieux et mémorables.

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