La transition énergétique bouleverse la grande majorité des propriétaires
A partir de 19h08 | Temps de lecture : 2 minutes
Les propriétaires ne sont souvent pas financièrement en mesure de faire face aux travaux de rénovation à venir. Une enquête en montre aujourd’hui l’étendue. Les gestionnaires immobiliers parlent de résultats alarmants.
Ea grande majorité des associations de propriétaires (WEG) en Allemagne sont financièrement dépassées par le redressement énergétique du secteur du bâtiment. C’est le résultat d’une enquête menée par l’Association des gestionnaires immobiliers allemands (VDIV) auprès de ses entreprises membres, dont rend compte WELT AM SONNTAG.
Selon celle-ci, 96 % ont déclaré que les réserves des syndicats de propriétaires qu’ils géraient n’étaient pas suffisantes pour “rénover énergétiquement de manière globale” les bâtiments concernés. Même pour le remplacement d’un ancien système de chauffage et l’installation d’une pompe à chaleur, les réserves dans les comptes de la maison sont trop petites, selon 87 % des administrateurs.
Dans le cadre des modifications annoncées de la loi sur l’énergie dans les bâtiments (GEG) et de la directive européenne sur la construction, les propriétaires seront confrontés à des travaux de rénovation de grande envergure. Si, par exemple, la classe d’efficacité énergétique D doit être mise en œuvre comme norme minimale pour tous les bâtiments d’ici 2033, “les propriétaires de bâtiments devront investir et rénover beaucoup plus qu’on ne le pensait auparavant”, déclare le VDIV.
Selon l’enquête, 88 % des gestionnaires interrogés envisagent donc de proposer une augmentation des réserves d’entretien aux propriétaires – de près de 60 % en moyenne. Cependant, les administrateurs craignent que 90% des propriétaires ne soient submergés financièrement.
« Les résultats sont alarmants. En période de hausse des taux d’intérêt et d’inflation élevée, les plans de restructuration du gouvernement fédéral arrivent à un moment inopportun. Il existe un risque sérieux que les propriétaires ne soient pas en mesure de réunir les fonds. En fin de compte, il pourrait y avoir une vente d’urgence de la propriété tant attendue », déclare le directeur général de VDIV, Martin Kaßler.
Il demande que les délais de mise en œuvre des amendements soient prolongés. En outre, les programmes de financement et les subventions existants devraient être augmentés de manière significative et de nouveaux modèles d’amortissement fiscal devraient être mis en place.