Des stades complets, des revenus pour le secteur hôtelier… La tournée de la chanteuse américaine a stimulé l’économie des États-Unis au cours de ces derniers mois, selon le président de la Fed de New York.
L’effet “Taylor Swift”, une mégastar de la pop dont la tournée aux États-Unis a battu des records, a stimulé l’économie américaine au cours des derniers mois, a souligné jeudi le président de la Fed de New York, John Williams.
“Il y a clairement un effet Taylor Swift sur les dépenses des consommateurs parce que les gens ont dépensé pour le concert, l’hôtel, tout cela a été un important phénomène”, a déclaré le responsable de l’antenne new-yorkaise de la banque centrale américaine, lors d’une interview sur la chaîne Bloomberg TV.
Une tournée qui a rapporté un milliard de dollars de recettes.
Avec 146 dates dans des stades complets, Taylor Swift, en tournée depuis mars aux États-Unis et au Mexique, devrait atteindre le milliard de dollars de recettes. Elle poursuivra ses concerts en Argentine, en Europe, en Asie, en Australie, au Canada, jusqu’à la fin de l’année prochaine.
Le mois de mai a été exceptionnel pour les revenus hôteliers de Philadelphie (Pennsylvanie) depuis le début de la pandémie, “en grande partie grâce à un afflux de visiteurs pour les concerts de Taylor Swift dans la ville”, avait rapporté un responsable du secteur cité dans le Livre Beige de la Fed, une enquête publiée début juillet.
Dans l’ensemble, “la demande est forte. Nous constatons cette rotation des dépenses des biens vers les services dont nous parlions il y a un an. Les gens voyagent davantage, vont au restaurant, assistent à des spectacles”, a détaillé John Williams. Ce sont maintenant les prix des services qui tirent l’inflation à la hausse, tandis que les prix des biens diminuent.
La Fed, qui veille à ralentir l’inflation, a augmenté ses taux à 11 reprises depuis mars 2022, afin d’augmenter le coût du crédit et ainsi ralentir la consommation et l’investissement. Dans le but ultime de réduire la pression sur les prix.
Sa prochaine réunion aura lieu les 19 et 20 septembre, et les acteurs du marché s’attendent, dans une écrasante majorité, à ce que les taux restent au niveau actuel de 5,25-5,50 %, le plus élevé depuis 22 ans.
L’inflation va “dans la bonne direction”.
John Williams n’a pas précisé s’il était en faveur d’un maintien des taux ou d’une nouvelle hausse, soulignant simplement que “la politique monétaire est dans une très bonne position, car elle adopte une politique restrictive qui produit les effets souhaités, à savoir un meilleur équilibre entre l’offre et la demande”.
Le président de la Fed de New York a estimé que l’inflation “allait dans la bonne direction”, mais a indiqué que la Fed restait prudente, se posant la question : “Sommes-nous suffisamment restrictifs ?”
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