Le 30 et 31 août, nous devrions assister à un phénomène relativement rare appelé “super-lune bleue”. Mais que se cache-t-il derrière ce nom plein de promesses ? Notre satellite affichera-t-il réellement une jolie teinte azurée ? On vous dit tout.
Peut-être en avez-vous déjà entendu parler : le 30-31 août, non seulement la Pleine Lune sera une “super-lune”, mais ce sera également une lune dite “bleue” ! Sur le papier, il y a de quoi rêver mais, dans les faits, pas de quoi vraiment couper trois pattes à un canard… D’abord parce que le terme de “lune bleue” vient seulement qualifier la quatrième lune d’un trimestre. La durée d’un cycle lunaire est en fait légèrement inférieure à un mois, elle est d’environ 29,5 jours. Il arrive donc occasionnellement qu’une deuxième Pleine Lune se produise au cours d’un même mois. Mais sa couleur n’aura rien de particulier, si ce n’est qu’elle pourrait afficher une teinte légèrement… orangée.
Et pour cause : la trajectoire de la Lune autour de la Terre est elliptique. Il y a donc des variations de distances. On parle d’apogée quand elle est à son point le plus éloigné de la Terre (environ 405 000 kilomètres), et de périgée quand elle est à son point le plus proche (360 000 kilomètres). Jeudi, la Pleine Lune se produira au périgée et sera basse dans le ciel. Or, lorsque la lumière pénètre dans l’atmosphère, elle est constituée de différentes longueurs d’onde, chacune correspondant à une couleur spécifique. Les longueurs d’onde plus courtes, comme le bleu et le violet, sont davantage dispersées par les particules d’air que les longueurs d’onde plus longues, comme le rouge et l’orange.
Le 31 août, la lumière reflétée par la Lune devra donc traverser une plus grande épaisseur d’atmosphère, ce qui entraînera une plus grande dispersion des longueurs d’onde plus courtes. C’est pourquoi les couleurs rouges et orangées seront plus visibles. Comme la Lune sera plus proche de la Terre, elle apparaîtra également environ 14 % plus grande, et 30 % plus lumineuse ! Des chiffres impressionnants, mais une différence à peine perceptible à l’œil nu… Bref, la “super-lune bleue” ne sera pas synonyme de spectacle impressionnant ce soir-là. En revanche, gare aux marées qui, elles, sont bien plus importantes au moment du périgée !
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