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Les entreprises internationales qui ne se sont pas retirées de Russie ont réalisé des milliards de ventes au cours de l’année écoulée. C’est selon un nouveau rapport de la Kyiv School of Economics (KSE). Selon les chercheurs, toutes ces entreprises ont généré ensemble environ 214 milliards de dollars (convertis en plus de 196 milliards d’euros) de revenus avec leurs filiales russes.

Après l’invasion russe de l’Ukraine, de nombreuses entreprises internationales ont décidé de suspendre leurs activités en Russie ou de se retirer complètement du pays. Mais certaines grandes entreprises, telles que le producteur de tabac Philip Morris et le géant des boissons gazeuses Pepsi, ont laissé intactes leurs succursales en Russie. La marque de bière néerlandaise Heineken, malgré la promesse de se retirer, a également introduit de nouveaux produits sur le marché russe l’année dernière.

Les bénéfices élevés des entreprises sont problématiques car elles les utilisent pour financer le Trésor public russe, affirment les chercheurs. Par exemple, la filiale russe de Philip Morris a réalisé un chiffre d’affaires de 7,9 milliards de dollars, sur lequel la société a payé 206 millions de dollars d’impôts sur le revenu au gouvernement russe. Les entreprises européennes, dont le producteur français de yaourts Danone et l’entreprise agroalimentaire Unilever, réalisent un chiffre d’affaires de 75,2 milliards de dollars (68,9 milliards d’euros) avec leurs divisions russes combinées, dont près de 600 millions de dollars (550 millions d’euros) ont disparu dans le Trésor russe.

Le KSE ajoute que les résultats ne sont probablement “que la pointe de l’iceberg”. Encore plus d’argent peut être versé au gouvernement russe via les entreprises internationales, car les impôts payés sur les salaires des employés et la TVA ne sont pas inclus dans les chiffres.

Eva Selderbeek