:focal(2632.5x1763.5:2642.5x1753.5):watermark(cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/OIO44DUUUNC2DB5T3FIJECBT5U.png,0,-0,0,100)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/NCDGENRGWNFEXGAJ4NBMEDNQ6Q.jpg?fit=%2C&ssl=1)
Lors de l’émission matinale de LN24 intitulée “Café sans filtre”, Étienne de Callataÿ, économiste, a partagé son analyse de la situation financière de la Wallonie. Malheureusement, il ne se montre pas très optimiste quant aux prochaines années.
Il estime que les Belges n’ont pas trop à se plaindre de leur pouvoir d’achat actuel, cependant, il souligne la nécessité de faire de gros efforts, notamment en ce qui concerne l’assainissement des déficits publics. Il fait remarquer que le déficit de 3 milliards d’euros de la Région wallonne à long terme est tout simplement insoutenable. De plus, il ajoute que la Wallonie devra éventuellement prendre en charge sa part du déficit de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Étienne de Callataÿ poursuit sa réflexion en prévenant que les marchés financiers pourraient refuser de prêter de l’argent à la Wallonie dans un avenir proche, car elle ne serait pas en mesure de rembourser ses dettes. Il évoque alors une autre solution, mais prévient que cela nécessitera de grands sacrifices.
En ce qui concerne la réforme de l’État, l’économiste estime que cela pourrait être une solution à court terme pour les entités francophones. Cependant, il met en garde contre le fait que les Flamands acceptent ces réformes dans le but d’obtenir plus d’autonomie, ce qui entraînerait une diminution des transferts et aurait un impact négatif sur le plan budgétaire de la Région wallonne. Étienne de Callataÿ affirme que la réforme institutionnelle ne peut pas être la seule solution pour résoudre les problèmes budgétaires de la Wallonie à long terme.
Selon lui, la clé pour améliorer l’économie en Wallonie est un meilleur fonctionnement du monde du travail, et cela ne signifie pas forcément sanctionner les chômeurs. Il déplore que le débat public et politique se concentre trop sur cette question, alors que ce n’est pas la mesure la plus importante. Il souligne que les milieux académiques ne considèrent pas cette mesure comme étant celle qui changera la donne sur le marché du travail en Wallonie. Il met en lumière l’importance de la formation et estime que malgré les nombreux renseignements disponibles, l’enseignement en Wallonie souffre d’un déficit. Il préconise donc d’avoir davantage d’incitations afin d’encourager les jeunes à se tourner vers les métiers en pénurie.
