Dans Avatar, des efforts ont été faits pour être scientifiquement solides – jusqu’à ce que la magie et la poésie prennent le dessus.
Le film se déroule sur la lune Pandora, qui orbite autour d’une géante gazeuse fictive dans notre système solaire voisin Alpha Centauri – à 4,37 années-lumière. Pandora est recouverte d’une jungle dense avec une vie animale et végétale riche et différente – ainsi que des minéraux précieux.
Au début du film, lorsque le protagoniste, Jake Sully, arrive sur Pandora, son vaisseau spatial semble être scientifiquement conçu. Il crée une gravité artificielle en utilisant la rotation et les ailerons de quille éloignent la chaleur des moteurs – un défi majeur dans les voyages spatiaux réels.
C’est un bon début.
Jake Sully est paralysé de la taille aux pieds et vient à Pandora pour travailler en tant que soi-disant pilote d’avatar. Les Avatars sont des copies artificielles des Na’vi, les extraterrestres indigènes.
Jake veut amasser des fonds pour faire réparer sa moelle épinière afin qu’il puisse à nouveau marcher.
En réalité, nous n’avons pas encore développé la technologie pour réparer les voies neuronales endommagées, mais nous nous en rapprochons. Des chercheurs de l’Université Northwestern ont inventé des molécules dites dansantes, capables de se fixer sur les neurones endommagés et de restaurer les voies de signalisation.
Lorsque Jake Sully quitte la navette spatiale, il met un masque qui purifie l’air toxique de Pandora.
Les experts de la vie sur d’autres planètes conviennent qu’il est peu probable que les humains puissent respirer librement sur des globes extraterrestres, car l’air est toxique pour nous dans sa forme pure.
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Jake Sully contrôle son avatar en utilisant le contrôle mental.
Ce type de technologie est appelé “interface cerveau-machine”, car il aide le cerveau des gens à communiquer directement avec les machines. Dans une expérience de 2021 à l’Université de Stanford, une personne complètement paralysée a écrit sur un ordinateur simplement en pensant les mots. Les chercheurs pense qu’on peut atteindre un niveau technologique comme celui d’Avatar dans 50-60 ans.
Jake Sully fait partie d’un groupe de scientifiques sur Pandora, et leurs méthodes restent relativement proches de la façon dont les scientifiques travaillent sur le terrain.
Le contraire est la société privée qui est exclusivement sur Pandora pour une raison : l’étonnant minéral unobtainium. Le minéral fonctionne comme un supraconducteur à température ambiante, ce que la montagne flottante du film est censée montrer.
Là, le film scientifique se termine et la magie commence. Faire léviter des supraconducteurs de la taille d’une montagne nécessiterait un champ magnétique 10 000 fois plus puissant que celui de la Terre – en plus d’être très malsain pour les formes de vie.
Et la magie continue. Les Na’vi indigènes peuvent, par exemple, communiquer avec et contrôler la vie animale sur Pandora en connectant une tresse de cheveux à la fois aux lézards volants et aux chevaux à six pattes.
Cependant, les scientifiques du film mentionnent que les arbres communiquent entre eux via un réseau souterrain de nerfs. Et c’est exactement comme ça que ça marche sur notre planète.
Les chercheurs ont ces dernières années découvert que les arbres peuvent communiquer entre eux via des réseaux fongiques souterrains appelés mycorhizes, qui ont également été surnommés le “Wood Wide Web”. Par exemple, les arbres peuvent s’avertir mutuellement des incendies de forêt et des attaques d’insectes.
Dans le film, ce réseau est utilisé pour parler d’une nature interconnectée, où l’arbre divin Eywah peut influencer tous les êtres vivants. L’idée rappelle l’hypothèse Gaïa du chimiste britannique James Lovelock, qui considère la Terre comme un seul grand organisme, une théorie qui après quelques années dans l’ombre a gagné vent arrière à nouveau.
La protection de la nature est le thème central d’Avatar. De cette façon, le film semble toujours d’actualité, car les problèmes de déforestation en Amazonie et dans d’autres forêts tropicales n’ont fait qu’augmenter au cours des années depuis sa première.
Dans l’ensemble, Avatar raconte une belle histoire et maintient généralement un très haut niveau de plausibilité scientifique, du moins jusqu’à ce que les montagnes commencent à flotter et que le moi magique de Pandore envoie la faune lunaire en guerre.
