La Russie surveille de près la situation tendue au Kosovo et accuse les autorités locales

MOSCOU, 25 septembre (Reuters) – Le Kremlin a déclaré lundi qu’il surveillait de près ce qu’il qualifie de situation “potentiellement dangereuse” au Kosovo, où des hommes armés de souche serbe ont pris d’assaut un village ce week-end, affrontant la police et se barricadant dans un monastère.

La Russie ne reconnaît pas le Kosovo, qui compte une population majoritairement albanaise, comme un pays indépendant et soutient traditionnellement la Serbie, avec laquelle elle entretient des liens religieux et culturels étroits.

“La situation est extrêmement difficile. Au Kosovo, nous constatons une attitude traditionnellement biaisée à l’égard des Serbes… La situation est très, très tendue et potentiellement dangereuse, nous la surveillons de très près”, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d’un point de presse régulier. .

Des unités de la police kosovare ont repris le monastère dimanche soir après que trois assaillants et un policier ont été tués. Ils sécurisaient lundi le village du nord du Kosovo.

Les Albanais de souche constituent la grande majorité des 1,8 million d’habitants du Kosovo, une ancienne province de Serbie.

Mais quelque 50 000 Serbes du nord n’ont jamais accepté la déclaration d’indépendance du Kosovo de 2008 et considèrent toujours Belgrade comme leur capitale, plus de deux décennies après un soulèvement de guérilla albanaise du Kosovo contre le régime répressif serbe.

Le ministère russe des Affaires étrangères a ensuite publié un communiqué affirmant que l’effusion de sang de dimanche était “une conséquence directe et immédiate de la politique” du Premier ministre du Kosovo, Albin Kurti, qui, selon lui, visait à “alimenter le conflit et à nettoyer le territoire de la province serbe”.

Le ministère a déclaré que Kurti tentait d’aggraver la situation afin d’augmenter la pression sur les Serbes pour qu’ils reconnaissent l’indépendance du Kosovo.

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